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mardi, juin 24, 2025
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Lutte contre les «gaboraraka» : Mise en place d’une commission de retrait de permis de conduire

Une fois les permis de conduire retirés, il ne sera plus possible d’en avoir un de nouveau, selon les explications.

Le «gaboraraka», c’est maintenant un mot familier des usagers des rues de Tana. Les réglementations en vigueur relatives au code de la route ne sont pratiquement plus respectées. Là-dessus, les transporteurs en commun et les forces de l’ordre ont été particulièrement pointés du doigt. Ces derniers ont été largement critiqués sur leur manière de travailler, «principales causes de ces laxismes et de la corruption». C’était lors de la rencontre entre toutes les parties prenantes du domaine de transport terrestre, dont les différentes directions et entités au sein du ministère de tutelle, les représentants respectifs des transporteurs en commun, des forces de l’ordre, ainsi que ceux de la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et du ministère des Travaux Publics… hier à Anosy. «Ces derniers temps, la recrudescence des embouteillages a fait nos malheurs. Cependant, outre l’état fortement dégradé des infrastructures routières, le non-respect des réglementations en vigueur constitue également l’une des causes majeures de ces embouteillages monstres», explique le Col Andry Rakotondrazaka, DG de l’Agence des Transports Terrestres (ATT). Principale raison pour laquelle, une commission mixte de contrôle et de retrait des permis de conduire verra le jour, et sera opérationnelle dès le mois prochain, selon les explications du premier responsable de la Préfecture de Police d’Antananarivo, le Col Robert Randriamanjarisoa. Avec un ton ferme, il explique que «cette mesure a été spécialement prise pour lutter contre ces laxismes perpétrés par certains utilisateurs des rues de Tana. Ce sont les forces de l’ordre, en tant qu’agents exécuteurs sur le terrain, qui vont procéder au retrait des permis de conduire, s’ils constatent que les infractions perpétrées par le conducteur sont trop nombreuses, en respectant ce qui est stipulé par le code de la route».

Surveillées. En tant que commission mixte, celle-ci sera composée des représentants respectifs des forces de l’ordre, de la CUA, de l’ATT, du Centre d’Immatriculation Malgache (CIM), des transporteurs en commun eux-mêmes… «Nous sommes convaincus que cela donnera des résultats concluants. Surtout que les forces de l’ordre qui ont été taxées d’avoir permis certaines mauvaises pratiques liées à la corruption ne vont plus travailler seules. Elles seront surveillées de près par les autres entités membres de la commission», a-t-on rajouté. Quoi qu’il en soit, comme l’ont affirmé certains qui ont assisté à cette rencontre d’hier, la réussite de ce projet repose surtout sur la conscience de chacun, le respect  mutuel, et la solidarité de tous. Car faut-il oublier que ce ne sont pas les lois ou les règlementations qui manquent chez nous, mais leur application et leur pérennisation?

Arnaud R.

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