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lundi, mai 26, 2025
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Lutte contre les glissements de terrains : Construction de chenaux dans les endroits en hauteur

Les effondrements de maisons et glissements de terrains à Tana risquent encore de s’aggraver si les mesures de précaution ne seront pas prises à temps.
Les effondrements de maisons et glissements de terrains à Tana risquent encore de s’aggraver si les mesures de précaution ne seront pas prises à temps.

Le but est d’éviter au maximum les lourdes pertes de l’année dernière suite aux éboulements meurtriers à Antananarivo. 

L’idéal serait qu’il n’y ait aucun glissement de terrains ni d’effondrements de maisons meurtriers dans les endroits en hauteurs à Tana au cours de cette saison de pluie qui commence tout juste. Il faudrait ainsi faire en sorte que le cauchemar de l’année dernière ne se reproduise plus. Mais pour cela, il faut faire preuve de sérieux quant aux précautions à prendre, tant de la part des habitants de ces zones en haut lieu que de celle des autorités. A ce titre, le Bureau National de Gestion des Risques et des Catastrophes (BNGRC) prévoit de mettre en place une stratégie permettant au moins de réduire les risques d’éboulement de tout genre dans ces endroits. Cela consiste à mettre en place des chenaux permettant de réorienter les ruissellements d’eau dans les directions voulues. «C’est pour réduire l’infiltration généralisée des eaux, afin d’éviter les éboulements», explique Christian Ludovic Lomotsy, secrétaire exécutif du BNGRC. Les travaux débuteront la semaine prochaine et la réalisation sera entièrement prise en charge par le BNGRC. Système HIMO impliquant les vivres contre travail (VCT), telle sera la manière de travailler. Pourquoi c’est seulement maintenant que l’on prend une telle initiative? «Au contraire, les techniciens d’affirmer que c’est le moment idéal pour le faire. Car c’est seulement maintenant que l’on peut apercevoir les différentes directions que peuvent prendre l’eau en coulant. Ce qui facilite ainsi la réalisation des travaux», se défend le SE.

Culture des risques. Quoi qu’il en soit, le mieux est toujours de sensibiliser davantage les habitants de ces endroits à haut risque à quitter les lieux au moindre doute, afin d’éviter les lourdes pertes de l’année dernière. «Mais le problème, c’est que les Malgaches n’ont pas la culture des risques. Même si le danger se présente, ils préfèrent risquer leur vie à garder leurs biens plutôt que de se sauver. Et surtout, la pauvreté oblige», confie-t-on. Pour rappel, les endroits en hauteur considérés comme zones rouges concernent Ambohipotsy versant Ouest, Ambohimitsimbina versant Ouest, Manjakamiadana pente Ouest et Est, Tunnel Ambanidia et Ambohijatovo Avaratra versant Est, fort Voyron versant Est, et Ankadilalana versant Ouest et Est.

Appuis alimentaires. Pour ce qui est de la situation relative aux difficultés alimentaires dans le Sud du pays, le BNGRC prévoit avec l’aide de ses partenaires comme le PAM, l’ONN, l’UNICEF… d’y effectuer des appuis alimentaires qui s’étaleront sur une durée de trois mois, coïncidant à la durée de la période de soudure. Cette initiative débutera dès la semaine prochaine, toujours à travers les VCT. Toutes les zones vulnérables dans le Grand Sud en bénéficieront, conclut Ludovic Christian Lomotsy.

Arnaud R.

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