Le dépistage du VIH et de la syphilis pour les femmes enceintes ne se fera plus séparément, mais sera combiné. L’accessibilité de ce test au grand public est en vue.
Le dépistage de la Syphilis et du VIH est obligatoire chez les femmes enceintes. Le test était auparavant fait séparément jusqu’à l’introduction du test Duo qui combine le dépistage de ces deux maladies. Dans un premier temps, ce test Duo a été introduit dans six régions du pays mais actuellement, le Programme national de lutte contre les IST/Sida (PNLIS) prévoit de vulgariser ce produit dans toutes les régions du pays. « Ces deux infections ne concernent pas uniquement les femmes enceintes. Les hommes doivent également connaître leur statut sérologique pour se traiter et protéger leur partenaire », selon le chef de programme national IST/Sida auprès du ministère de la Santé publique, Haja Randriantsara.
Satisfaction. Avant la mise en place des tests à grande échelle, le test Duo a fait l’objet d’une enquête auprès des utilisatrices. La restitution des résultats de la recherche opérationnelle sur l’utilisation de ce test s’est tenue hier à Antanimena. L’objectif étant d’évaluer l’impact de cette nouvelle pratique sur les indicateurs de dépistage VIH/Syphilis mais aussi d’évaluer l’acceptabilité et la satisfaction des femmes et des prestataires vis-à-vis de l’utilisation du test Duo. D’après les résultats obtenus, la quasi-totalité des femmes enquêtées affirment être satisfaites du service offert par les prestataires. Ce test est culturellement et financièrement accepté par les utilisatrices, selon toujours les résultats de cette enquête.
Intrants. Malgré l’engouement des femmes enceintes à effectuer ce test, une rupture fréquente de ce produit a été enregistrée au niveau des Centres de santé de base (CSB). « 16 CSB sur les 18 investigués ont été en rupture lors du passage de l’équipe de recherche et ce, malgré le fait que souvent une commande a été effectuée ». La vulgarisation du test Duo implique ainsi la disponibilité des intrants au niveau des centres de santé dédiés à cet effet. À noter que ce dépistage combiné du VIH/Syphilis est financé par le Fonds mondial et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance.
Narindra Rakotobe