Les lois seront appliquées pour qu’il y ait des résultats cette année, tandis qu’un cabinet d’avocats international sera engagé pour entamer des procédures judiciaires au niveau international.
L’Etat via le ministère de l’Environnement se dit avoir fait de nombreux efforts pour éradiquer les trafics de faune et flore de Madagascar, y compris les bois de rose. La Banque Mondiale a déjà remis quatre vedettes rapides pour assurer le contrôle aux frontières. Raison pour laquelle, les Etats-Unis s’engagent à l’appuyer pour atteindre les objectifs fixés par la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) avant la soumission d’un rapport le 25 juillet 2016 auprès du Secrétariat de cette organisation internationale. En outre, le gouvernement américain apportera également un soutien technique et financier pour les poursuites judiciaires au niveau international. Le ministre de l’Environnement, Beboarimisa Ralava l’a annoncé lors de sa rencontre avec l’Ambassadeur des Etats-Unis à Madagascar, SEM Robert T. Yamate hier à Antsahavola.
Application des lois. En effet, « la loi sur la mise en place d’une Chaîne spéciale a été déjà adoptée Assemblée nationale. Même les associations et la société civile peuvent se présenter en partie civile afin de poursuivre les trafiquants en justice. L’inventaire des bois de rose saisi a été effectué à 99%. On recense actuellement 27 725 rondins dont 64% de ces produits ont fait l’objet de marquage en code barre par la société SGS. Il reste à déterminer le sort des stocks de bois précieux non déclarés. Un reboisement des jeunes plants de bois précieux n’est pas en reste », a-t-il expliqué. Le ministre de tutelle tient également à préciser que la loi sera appliquée d’une manière effective pour avoir des résultats concrets dès cette année. « C’est d’ailleurs l’attente de la communauté internationale et de la population malgache. Il faut des actions basées sur les résultats en prenant une responsabilité de faire appliquer les lois. Nous soutenons d’ailleurs l’Etat sur la mise en œuvre de sa stratégie nationale de lutte contre la corruption », a soulevé l’Ambassadeur américain Robert T. Yamate.
Cabinet d’avocats international. Parlant des poursuites judicaires au niveau international, l’Etat prévoit d’engager un cabinet d’avocats international afin d’entamer des procédures de séquestration des bois précieux et d’autres espèces comme les tortues saisis en Asie ou à Paris et ce, avec l’appui des Etats-Unis. « La poursuite judiciaire des trafiquants et le démantèlement de leur réseau font également partie des objectifs inscrits dans le cadre de cette collaboration entre les deux parties », a conclu le ministre de l’Environnement, Beboarimisa Ralava.
Navalona R.
