Exposée à Oslo au mois de mai de l’année dernière, la situation de la lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) à Madagascar n’a pas laissé indifférent le gouvernement norvégien.
La Norvège a en effet décidé de soutenir tous les acteurs de cette cause à travers un appui financier au projet « Prévention et réponse aux violences basées sur le genre ». Présente lors de la cérémonie dédiée à cette aide de la Norvège, la présidente de l’Association Fitia n’a pas omis de remercier le ministre conseiller du Royaume de Norvège en disant : « Je tiens à adresser en mon nom et à celui des Malgaches, nos vifs remerciements au gouvernement norvégien que vous représentez ici, Monsieur le Ministre, pour le financement alloué à la lutte contre les violences basées sur le genre. La tenue de cet événement me réjouit car elle témoigne de l’intérêt que vous avez porté à notre visite à Oslo en mai 2019 et je me sens personnellement concernée. Je suis reconnaissante à votre gouvernement d’avoir prêté attention à la situation inquiétante de la violence basée sur le genre dans mon pays ».
Pour petit rappel des actions déjà lancées à Madagascar en faveur de cette cause, l’Association Fitia, l’UNFPA, le ministère de la Sécurité publique, la gendarmerie nationale, le ministère de la Justice, le ministère de la Population ainsi que tous les groupements et associations de la société civile se sont donné la main pour mettre en place divers dispositifs en une seule année. On peut citer par exemple la création des Brigades féminines de proximité à Antananarivo et à Tuléar, les deux numéros verts (813 et 147) dédiés aux signalements et aux demandes d’assistance, les campagnes de sensibilisation à l’échelle nationale, la mise en place de la chaîne pénale spécialisée traitant les cas de VBG au sein du ministère de la Justice ou encore le plaidoyer concernant le projet de loi relative aux VBG. Les actions se poursuivront parce que la lutte est loin d’être terminée même si la Première Dame a affirmé qu’une légère évolution a été constatée par rapport aux différentes attitudes face aux VBG.
Anja RANDRIAMAHEFA