La première vague de commandos de « l’unité spéciale anti-dahalo » a quitté hier la Capitale pour rejoindre Betroka.
Moins d’une semaine après la décision du gouvernement qui a pris un décret portant création d’une « Unité Spéciale Anti-Dahalo » ou USAD, la Gendarmerie nationale a mis sur pied une première unité de 57 commandos. Ces derniers, venant de recevoir une formation spécialisée sur l’opération qui les attendent sont actuellement en route vers Betroka, un district de la partie Sud de Madagascar où les « Dahalo » continuent de sévir. Les infrastructures qui permettront à ces éléments d’être opérationnels sont déjà prêtes sur place. D’après le Général Antony Rakotoarison, directeur de la Sécurité et des Renseignements au niveau de la Gendarmerie nationale, ces 57 commandos seront remplacés par de nouveaux éléments au mois de juin. « Ils seront appuyés par les éléments des groupements de la Gendarmerie d’Anosy et d’Androy »., a expliqué cet officier général. Une manière pour lui de faire comprendre que l’intervention des éléments spécialisés n’exclut pas celle des éléments déjà sur place.
Sécurité et stabilité politique. Pas plus tard que samedi dernier alors qu’il rencontrait la diaspora malgache à l’île Maurice, le président de la République Hery Rajaonarimampianina a déclaré que la sécurité et la stabilité politique figurent parmi les exigences des bailleurs de fonds. « La restauration de la paix sociale et de la stabilité politique se trouve parmi les préoccupations majeures du régime en place.», a-t-il souligné. A rappeler que des organisations de la société civile nationale et internationales ont dénoncé des « exécutions sommaires » commises par des éléments des forces de l’ordre dans l’accomplissement de leur mission dans le Sud du pays. Ces dénonciations ont terni l’image de la Grande île sur le plan national. Le dernier rapport 2015 de la Transparency International sur Madagascar est révélateur sur cette situation. En tout cas, beaucoup restent à faire pour la Grande île dans la lutte contre l’insécurité. Cette lutte nécessite cependant des moyens matériels et financiers. Reste à savoir si l’Etat a actuellement la possibilité de trouver ces moyens dont l’insuffisance explique le nombre limité des premiers éléments envoyés à Betroka.
R. Eugène