
Les autorités locales craignent que ces appareils sonores favorisent les activités des « dahalo ».
Une mesure un peu spéciale est sur le point d’être vulgarisée dans certains districts et communes du Grand Sud. Elle consiste à interdire l’utilisation et l’écoute des radios à carte par les jeunes, tout simplement « pour lutter contre l’insécurité », contre les « dahalo » pour être exact. De plus en plus d’autorités dans cette partie du pays veulent ainsi donner leur accord quant à la mise en vigueur de cette nouvelle disposition, selon les informations recueillies sur place. Motif de l’interdiction: « ces petits matériels de distraction sont de plus en plus convoités par les bandits de grand chemin ». « Ces radios leur fournit non seulement de la distraction, mais également de la motivation. Les chansons ou autres éléments sonores enregistrés et écoutés dans ces appareils peut leur fournir du courage, au point de leur pousser à effectuer davantage d’activités malsaines », explique le maire de la commune rurale d’Ambazoa, district d’Ambovombe, région Androy. Avant de souligner que ces petits appareils sonores sont très appréciés par les « dahalo » dans sa circonscription. Un avis qu’il partage avec le maire de la commune rurale de Kopoky, district de Beloha, région Androy. «Ils se mettent à écouter ces petites radios lorsqu’ils mènent le troupeau volé», confie ce dernier.
Quasi inexistants. Toutefois, cette nouvelle disposition risque en même temps de faire des mécontents, en particulier les jeunes. Surtout que dans cette partie du pays, les moyens de distraction sont quasi limités, pour ne pas dire inexistants. Dans certaines communes comme celle de Kopoky, les populations n’ont même pas accès aux chaînes nationales. Ces radios à carte demeurent les seuls moyens de communication et de distraction possible pour les jeunes.
Arnaud R.