On aurait voulu ne plus en parler. Mais le problème se pose toujours avec la même acuité et il est en train de détruire lentement et sûrement cette cohésion, fondement de notre société. L’insécurité est présente sur l’ensemble de notre territoire. Tout en traumatisant la population, elle donne une image peu reluisante de notre pays et elle est en train de mettre à mal ce secteur du tourisme, vecteur important de notre développement.
Lutte contre l’insécurité ; Le premier défi du P.M.
Les interpellations des autorités ont été faites plusieurs fois dans les médias et les responsables au plus haut niveau de l’Etat ont affirmé qu’ils étaient conscients de la gravité de la situation. Le chef de l’Etat, lui-même, avait dit qu’il faisait de la lutte contre l’insécurité une priorité. Le Premier ministre de l’époque avait fait la même promesse. Les réunions des différents états- majors se sont multipliées et on a parlé de plan bien mûri pour éradiquer ce fléau . L’opinion a pris acte des assurances données. Les actes de banditisme et les razzias de « dahalo » ont continué. Les citoyens dans les grands centres urbains n’ont pas été plus rassurés, les attaques à main armée se multipliant. Les kidnappings de ressortissants « karana » ont repris de plus belle. Les taxis- brousse sont devenus des cibles privilégiées de bandes organisées. Ces dernières, aujourd’hui, s’attaquent aux convois de touristes et des chauffeurs- guides ont, ces derniers jours, payé de leur vie cette nouvelle tactique utilisée par les détrousseurs. Aujourd’hui, cela été rapporté à l’extérieur et notre réputation est gravement entachée. Le secteur du tourisme en a pâti, de nombreux étrangers ayant annulé leurs réservations auprès des agences de voyages. Les autorités qui ont été saisies ont décidé de prendre des mesures drastiques. Le chef du nouveau gouvernement semble ne plus vouloir tergiverser, car c’est un des premiers grands problèmes auquel il est confronté. Tout le monde l’attend au tournant.
Patrice RABE