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lundi, juillet 7, 2025
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Lutte contre l’insécurité : Les jeunes pairs éducateurs recadrent les foroches

Le jeune éducateur Guy Raherimanjaka, durant sa descente dans le quartier d’Ambalavola.

Bien que la ville d’Antsiranana ait été assainie des foroches, les responsables locaux poursuivent leur combat pour lutter contre ce fléau. Les jeunes pairs éducateurs les appuient par le biais des descentes au niveau des zones rouges.

La lutte contre le phénomène « foroche » se poursuit. Plusieurs stratégies ont déjà été mises en œuvre pour retirer les enfants et les jeunes de la délinquance. Avec l’appui financier du Fond de consolidation de la paix (UNPBF), le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) collabore avec le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) pour appuyer les initiatives visant à l’élimination de ce fléau. C’est dans cette optique qu’a eu lieu la formation des Jeunes pairs éducateurs (JPE) à Antsiranana dont l’objectif était d’inciter les jeunes délinquants à revenir sur le droit chemin. Après leur formation, les JPE ont effectué une descente dans le fokontany d’Ambalavola où 60% des jeunes sont au chômage. « Nos sensibilisations se focalisent surtout sur le changement de comportement. Nous essayons de faire comprendre aux jeunes délinquants qu’ils peuvent participer pleinement au développement, mais pour y parvenir, la Nation a besoin de leurs contributions », témoigne un JPE, Guy Raherimanjaka.

Emploi. Pour subvenir à leurs besoins, les jeunes ont besoin d’un emploi stable. Rodrick, un ex-foroche âgé de 26 ans, a indiqué que nombreux sont les jeunes qui ont quitté l’école très tôt. « Ils ne parviennent pas à trouver un emploi correspondant à leur profil et exercent des petits métiers. Malheureusement, ce qu’ils gagnent n’arrivent pas à couvrir leurs besoins et les obligent à commettre des actes de vandalisme », a-t-il indiqué. Pour Jaotiana, âgé de 23 ans et qui est également un ex-foroche, le manque d’emploi et de divertissement est à l’origine de ce phénomène qui s’est surtout amplifié entre 2007 et 2014. Tout comme son camarade, il souhaite que les entreprises implantées à Antsiranana soient multipliées et qu’une attention particulière soit accordée aux jeunes sans diplôme.

Divertissement. La majorité des jeunes délinquants d’Antsiranana sont issus de familles monoparentales, sans père pour la plupart des cas. Ils sont éduqués par leurs grands-parents qui, souvent, n’arrivent pas à satisfaire leurs besoins et leurs caprices. Ces jeunes manquent également d’affection, d’attention et de loisirs, selon le vice-président des jeunes à Ambalavola, André Pierre. Pour combler ces manques, cette association essaie au maximum de rassembler les jeunes du quartier par le biais d’un tournoi de football. « Ils ont besoin de se divertir mais nous manquons de loisirs. Ces tournois ont également été organisés pour réconcilier les jeunes qui sont en conflit entre eux », renchérit-il.

Narindra Rakotobe

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