
Le 15 juillet dernier, la ville d’Ambatofinandrahana a été choisie par le comité régional de lutte contre le travail des enfants d’Amoron’i Mania, pour abriter la célébration de la journée mondiale de la lutte contre le travail des enfants.
L’occasion a été mise à profit par tous les acteurs de sensibiliser les parents en particulier et le public en général sur la nécessité de lutter contre le travail des enfants. Une lutte de longue haleine, comme l’a affirmé Christian Ntsay, directeur du bureau des pays de l’OIT pour Madagascar, les Comores, Maurice et les Seychelles. Ce diplomate de se réjouir que la lutte contre le travail des enfants dans la région d’Amoron’i Mania et qui a débuté en 2013 par la mise en place du comité régional de lutte contre le travail des enfants (CRLCTE), a permis de constater que les responsables sont suffisamment mobilisés pour mener à bien les stratégies. La présidente du CRLCTE d’Amoron’i Mania, de citer les nombreux appuis du BIT (Bureau International du Travail) dans l’enseignement et la formation des enfants déscolarisés, afin que ces enfants puissent mieux appréhender le marché du travail et avoir un travail décent. La pauvreté n’est pas un prétexte pour les parents de ne pas envoyer leurs progéniture à l’école, a martelé Christian Ntsay, sachant qu’il y a des parents qui font des dépenses extravagantes pour d’autres choses et que paradoxalement refusent d’envoyer leurs enfants à l’école. L’avenir du pays pour sortir de la pauvreté dépend de l’avenir de ces enfants, a-t-il conclu. A noter que l’Amoron’i Mania est la première région de l’île à s’être dotée d’une structure de lutte contre le travail des enfants en 2013 et qu’actuellement, chaque district dispose d’un comité.
Etat. La lutte contre le travail des enfants incombe avant tout à l’Etat qui se doit de développer son économie en instaurant des conditions cadres aux investisseurs nationaux en particulier, notent les observateurs, pour assurer le bien-être des familles, tout en ciblant les plus vulnérables. Pour que par la suite, dans un environnement favorable ces familles puissent faire valoir sereinement les droits de leurs enfants. Ces observateurs de conclure que face à la pauvreté croissante de chaque famille, les parents, bon gré, mal gré sont fortement obligés d’envoyer leurs enfants chercher du travail pour l’extrême survie. Les partenaires sont là pour appuyer le gouvernement dans sa politique sociale et ne peut en aucun cas se substituer à l’Etat qui, pour l’heure, n’affiche aucune volonté politique d’aller vraiment dans ce sens, comme en témoignent tous les malaises qui rongent le pays.
CHAN-MOUIE Jean Anastase