Madagascar a effectivement montré de bons résultats dans le lutte contre le paludisme, à tel point que l’on vient même de recevoir un prix international, l’« Award 2014 ».
Tous les efforts que Madagascar a fournis pour lutter contre le paludisme n’ont pas été peine perdue. Le Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, vient de recevoir le prix annuel « Award 2014 » sur la lutte anti-vectorielle contre le paludisme en Afrique, discerné par l’« African Leader Malaria Alliance » ou « Prix ALMA ». Ce prix a été reçu lors de la participation du nouveau Président au 22e Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba en janvier. Ainsi, ce prix a été officiellement remis par le Président de la République entre les mains de la ministre de la Santé et de la Population, Olga Ramaroson, hier au Palais d’Iavoloha dans la matinée. Une occasion pour le nouveau Président d’évoquer ses priorités concernant la Santé publique, notamment la réouverture des CSB qui ont été fermés pour diverses raisons, la planification des affectations des médecins qui vont rejoindre les postes lointains, et enfin, la mise en valeur de la santé de la femme et de l’enfant. Mais en ce qui concerne toujours le paludisme, le Président de dire qu’en 2015, cette maladie sera complètement éradiquée à Madagascar. Une opinion qu’il ne partage pas du tout avec le Secrétaire Général du ministère de la Santé qui affirme bien que le zéro paludisme risque de ne pas encore être atteint à cette date. « Rien que le changement climatique rend encore difficile la lutte contre la maladie. Le risque de changement du profil épidémiologique n’est pas non plus à écarter », poursuit ce dernier.
361 928 353 USD. « Beaucoup d’efforts ont été entrepris à Madagascar, ce qui ont permis au paludisme d’être à la huitième place en termes de morbidité, s’il a été dans les trois premières causes de consultations externes, au niveau des formations sanitaires ou centres de santé de base », a affirmé le Dr Benjamin Ramarosandratana, Directeur du Programme National de Lutte contre le Paludisme (PNLP). Autrement dit, le taux de mortalité et de la morbidité dû au paludisme a connu une nette régression, selon toujours les explications. « L’incidence palustre est passée de 140 pour 1 000 en 2003 à moins de 20 pour 1 000 habitants, à partir de 2009. Ce, grâce à la forte augmentation des Moustiquaires Imprégnées d’Insecticides à effets Durable ou MID, soit un MID pour deux personnes », selon le PNLP. Ce qui prouve effectivement la forte réduction du taux de morbidité du paludisme à Madagascar en 2013. Pour le taux de mortalité, selon toujours le PNLP, celui-ci est passé de 25,92 % à 19 % pour les enfants de moins de cinq ans dans la même année. Globalement, ce taux a chuté de 49 % en 2013, d’après les explications. Et tous ces bons résultats n’ont pas été acquis sans que des actions n’aient été entreprises. En fait, l’on sait que le nombre des MID qui ont été distribués est de 1 744 000 en 2009 contre 6 250 000 en 2013. En ce qui concerne les aspersions intra-domiciliaires (AID), celles-ci sont passées de 409 155 entre 2005-2006, à 3 500 649 pendant l’année dernière. Ainsi, le budget total utilisé s’est élevé à 361 928 353 dollars entre 2001 et 2013, provenant généralement de la contribution des bailleurs de fonds.
Arnaud R.
