
Le ministre de l’Aménagement du territoire et des Services foncières, Général de Division Lylison René de Rolland, a mené plusieurs descentes sur terrain à Ambohitoaka, Sambava et Nosy-Be, afin d’apporter des solutions concrètes aux litiges fonciers qui fragilisent la cohésion sociale depuis des années.
Réforme
À Ambohitoaka, il a annoncé la restitution aux communautés locales des terres, objets de conflits avec une entreprise, tout en rappelant que les terrains exploités durant la période coloniale à Port-Bergé et à Mampikony doivent revenir à leurs propriétaires légitimes. À Sambava, le ministre a procédé à la remise de titres fonciers collectifs confirmant les droits des familles installées de longue date. Il a dénoncé les appropriations illicites qualifiées de « vols organisés » et renforcé les dispositifs de contrôle foncier grâce à une structure dédiée. Les opérations domaniales concertées (ODOC) se poursuivent pour accélérer la délivrance de titres à faible coût, avec un tarif débutant à 50 ariary le mètre carré. Une réforme de la législation foncière jugée trop contraignante sera prochainement présentée à l’Assemblée nationale.
50 ariary m²
À Nosy-Be, la visite ministérielle a permis d’examiner les conflits fonciers persistants, notamment sur l’île de Sakatia. Le ministre a confirmé l’annulation des anciens baux et le maintien du statut de « réserve foncière touristique » pour certaines parcelles appartenant à l’État. Les terres destinées aux fokonolona seront quant à elles restituées intégralement, dans le cadre des opérations ODOC déjà engagées au prix de 50 ariary le mètre carré. Le ministère entend étendre ces opérations à l’ensemble du territoire national. Des concertations seront menées avec les responsables locaux et les propriétaires traditionnels afin de déterminer avec précision les limites des terres. Une révision des textes permettra également d’élargir la superficie maximale accessible à l’achat, passée de 1 000 à 5 000 m² pour les particuliers.
Nadia R.




