Dans la foulée de la réponse de la Haute Cour Constitutionnelle sommant le Président de la République de la République de nommer un Premier ministre de consensus. Le Mapar ne s’est pas fait prier en proposant l’ancienne ministre de la Justice de la transition et égérie de la contestation de la Place du 13 Mai comme la personne idoine pour incarner et mener à bien cette lutte. Mais les choses étant ce qu’elles sont en politique (lutte pour le pouvoir), cette désignation ne peut pas faire que des heureux. Des frustrés parce que se disant pourquoi pas eux en ayant sué comme tout un chacun, ils méritent autant que celle-là, mais l’évidence de la loi (celle que ces derniers n’ont pas prévu) selon l’article 54 de la Constitution et invoqué par la HCC s’impose.
On a beau dire que ce nom ne se fera qu’après négociation, mais que croire à cette réplique vu l’enjeu qui est de conduire les élections futures. Ce qui veut dire que la bataille va changer de contexte , d’enjeux et de belligérants, qu’est-ce que vous voulez ! Ce n’est pas un conflit d’idées mais de postes d’abord. Ainsi va la politique chez nous, selon les circonstances, on vire de bord ou à bâbord selon le vent. Les jours à venir ne sont pas encore clairs, comme la fumée blanche ne sortira pas de si tôt du Vatican même si on a désormais un cardinal là-bas (longue vie soit à François !). Des conciliabules comme des sommets de prétendus bien disant vont en encore se succéder à répétition pour aboutir à un semblant de compromis qui fera des demi-satisfaits et de futurs contestataires.
De l’autre côté, le train marche à grande vitesse vers l’Illusion et Mirages (IEM) et la masse amnésique et famélique comme toujours va applaudir jusqu’ à la désillusion et va jubiler parce que la lutte populaire a gagné.
Et dans quelques années, huit tout au plus, une nouvelle génération refera la même chose, puisque revivra les mêmes déboires et on leur dira encore et encore que le pays est riche, mais que les Malgaches sont pauvres parce que leurs dirigeants s’empiffrent.
En fait, sommes-nous condamnés à subir les diktats de ces professionnels de la déstabilisation, toujours présents sur les tréteaux du 13 Mai, toujours ressassant les mêmes « méditations », mais qui en se présentant aux élections (s’ils osent) ne récoltent que des 0,001% des voix, même pas celle de leur conjoint. Demandez-leur un peu les noms des premiers martyrs successifs du 13 Mai devant lesquels ils ont tant pleuré. Chiche ! Ils ne le sauront pas.
M.Ranarivao