Comme nous l’avons déjà annoncé dans notre édition d’hier, la 2e réunion de négociation pour la 15e reconstitution du Fonds Africain de Développement (FAD-15) se tiendra, à Antananarivo, du 1er au 3 juillet prochain. Une réunion qui revêt une importance capitale pour les pays membres de la BAD en général, et pour Madagascar en particulier.
Précisons tout d’abord que le FAD est le guichet concessionnel du groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD). Le Fonds compte à ce jour, 27 pays contributeurs, qui œuvrent en faveur de 40 pays en Afrique.
Défi de taille. Parmi les 40 pays éligibles au FAD, il y a d’un côté, ceux qui renforcent leurs capacités économiques pour devenir de nouveaux marchés émergents, et de l’autre, ceux qui sont encore fragiles et ont besoin d’une aide spécifique pour garantir la prestation des services de base. Avec près de la moitié de ses pays emprunteurs considérés comme des États fragiles, le FAD se voit confronté à un défi de taille, dans la mesure où des économies stables peuvent elles-mêmes devenir fragiles, sous l’effet d’un choc interne ou externe. Le FAD contribue à promouvoir le développement économique et social dans les pays africains les moins développés, en octroyant des financements concessionnels dédiés à la mise en œuvre de projets et de programmes, et une assistance technique pour mener des études et des activités de renforcement des capacités. Les investissements cumulés du Fonds au fil de ces 40 années d’opérations sur le continent africain s’élèvent à 29.4 milliards d’UC (45 milliards de dollars US).
DSP. En ce qui concerne Madagascar, les relations de coopération avec la BAD datent de 1976. Actuellement, cette coopération est opérée dans le cadre du document de stratégie pays (DSP) 2017-2021. Le DSP 2017-2021 est financé par les différents guichets de la BAD, à hauteur de 1 574 millions d’UC (contre une allocation d’environ 60 millions d’UC par an durant les années antérieures). Ce document DSP est subdivisé dans les grandes catégories que sont les suivantes : le financement des infrastructures agricoles et routières ; le financement des projets d’envergure pour l’électrification du pays, et enfin ; le développement du commerce avec la zone économique spéciale (ZES). L’exécution de quelques grands projets sera programmée cette année pour Madagascar, à savoir : la continuation du projet routier RN9 de Tuléar à Morondava ; la route Tolagnaro – Vaingandrano RN 12 A, et le renforcement de la capacité énergétique de Madagascar, par la construction des barrages à Sahofika (192 MW) et Volobe (90 MW).
R.Edmond.