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dimanche, juillet 6, 2025
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Madagascar et changement climatique : 25% des espèces de la faune et flore auront disparu en 2080

Des millions d’années d’isolement ont dessiné un chemin d’évolution unique pour les plantes et les animaux sur la Grande Ile, mais ils sont aujourd’hui face à la menace du changement climatique mondial.

 

Le constat est sans appel. Souffrant des effets du changement climatique, 25% des espèces de la faune et flore malgaches auront disparu dans les années 2080. C’est ce qui ressort du

rapport international de WWF intitulé  »La vie sauvage dans un monde en réchauffement », sorti, hier. Ce rapport interpelle sur les effets du changement climatique sur la faune et la flore de 35 régions prioritaires pour la conservation de la biodiversité, dont Madagascar. Ces régions abritent des écosystèmes parmi les plus exceptionnels au monde, une biodiversité irremplaçable mais fortement menacée.

 

Oiseaux, plantes et amphibiens. Pour Madagascar, les résultats des projections des scientifiques n’ont rien de rassurant. En dépit du maintien de l’élévation de la température sous la barre des 2°C (tel est l’objectif des pays signataires de l’accord de Paris) la situation climatique continuera de menacer les espèces. « La capacité de dispersion de certaines espèces, dont les oiseaux et les mammifères, vers des habitats plus adéquats pourraient aider ces deux groupes à limiter leur risque de disparition. Avec une augmentation de température de 2°C et une capacité de dispersion adéquate, 14% des espèces d’oiseaux et 7% des espèces de mammifères seront à risque d’extinction dans les années 2080. Ce qui n’est pas le cas des plantes, amphibiens et reptiles, dont le risque d’extinction est plus élevé », précise alors WWF.

 

Lémuriens. Quant aux lémuriens, espèce endémique et emblématique de la Grande Ile, les résultats d’une étude effectuée en 2015, inclus dans ce rapport, avancent que la population de 57 espèces de lémuriens diminuera de 60% si la température de la planète augmente de 2°C à 4°C. Trois zones seront alors les refuges climatiques possibles pour ces primates : la rivière Mangoky, la péninsule du Masoala, ainsi qu’Ankarafantsika et la zone alentour.

Face à de telles situations, des actions sont menées dans le pays, impliquant WWF, afin d’éviter d’arriver à un déclin irréversible de la survie des espèces de la faune et flore de Madagascar. Des analyses de vulnérabilité au changement climatique ont été effectuées dans les aires protégées et les régions. De même, des stations climatiques ont été installées, permettant de mieux comprendre les variations climatiques à venir, et d’anticiper afin d’espérer avoir une longueur d’avance sur elles.

Hanitra R.

 

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