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samedi, juillet 5, 2025
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Madagascar-FMI : Bientôt la reprise des négociations

La dévaluation de l’ariary figure parmi les mesures impopulaires à prendre pour l’ancien argentier.
La dévaluation de l’ariary figure parmi les mesures impopulaires à prendre pour l’ancien argentier.

La dévaluation de l’ariary et la hausse des prix des carburants sont des signes avant-coureurs du retour de la Grande Ile sous programme du Fonds Monétaire International.

Il existe déjà un milliard de dollars immédiatement disponibles de la part de différents bailleurs de fonds, nous a notamment déclaré Haleh Bridi la Country Manager de la Banque Mondiale pour Madagascar. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, l’on annonce également dès ce mois de février la venue en terre malgache d’une importante délégation du Fonds Monétaire International (FMI). Une première mission qui s’avère très importante pour le nouveau régime du Président Hery Rajaonarimampianina dans la mesure où le FMI est en quelque  sorte, celui qui apprécie le contexte économique prévalant au pays et dont les rapports déclenchent l’ouverture du robinet des autres financements bilatéraux et multilatéraux.

Conditionnalités. Certainement en connaissance de ce  que le FMI exigera lors des négociations, l’ancien ministre des Finances devenus Président de la République a visiblement anticipé les choses en donnant son feu vert à deux décisions ou mesures économiques importantes. Il s’agit en l’occurrence du retour progressif à la vérité  des prix à la pompe des carburants et de l’ajustement de l’ariary par rapport au contexte et à la performance économique  de Madagascar face à ses échanges avec l’extérieur. La vérité des prix des carburants et le réajustement de l’ariary, qui se manifestent actuellement par une forte dévaluation constituent en effet, deux des plus importantes conditionnalités imposées par le FMI qui ne jure encore et toujours que sur la sacro-sainte orthodoxie financière.

Mesures impopulaires. Autrement dit pour retourner au statut de bon élève du FMI, le nouveau régime va forcément  être obligé de prendre des mesures impopulaires qui, sur le court terme va être très difficile à digérer pour la population. La hausse des prix des carburants et la dévaluation de l’ariary vont inévitablement provoqué l’augmentation des prix de PPN et des marchandises importées.  La pilule sera d’autant plus amère dans la mesure où il s’agira de rattraper les retards accumulés durant la période transitoire où par peur d’un soulèvement populaire qu’aurait provoqué une hausse généralisée des prix, le régime d’alors avait opté pour un blocage des prix pétroliers et avait mis en œuvre des mesures artificielles pour stabiliser l’ariary. En somme, les hausses des prix vont encore probablement avoir lieu dans les mois qui viennent. Toutefois, au moyen terme, les mesures économiques que le futur gouvernement prendra dans l’immédiat s’avéreront utiles pour le pays car elles constitueront les signes du retour de la confiance de tous les bailleurs de fonds et partant feront tomber les pluies de dollars et d’euros de financement pour le développement. Le vrai développement.

A noter toutefois que même si le FMI impose le plus souvent ces mesures économiques difficiles, un certain nombre de dispositions financières  en matières d’aides sont prévues pour en amoindrir  les impacts négatifs. Et la prochaine conférence des bailleurs de fonds de Madagascar mettra probablement en place des financements pour parer au plus pressé.

R.Edmond

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