
L’Indonésie s’engage à appuyer Madagascar dans le domaine de l’élevage.
Dans le cadre de cette coopération bilatérale, la reconstitution du cheptel, en particulier des races destinées à la production de viande, constitue le principal objectif du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage. Pour ce faire, ce département ministériel prévoit l’utilisation de semences provenant de races sélectionnées et adaptées au contexte environnemental de la Grande île. La République d’Indonésie vient ainsi de fournir 1 000 doses de semences bovines congelées. Celles-ci seront utilisées pour mener des campagnes d’insémination auprès d’éleveurs sélectionnés dans les régions ciblées : Analamanga, Diana, Sava, Atsimo Andrefana, Anosy et Androy.
Amélioration de la race
En outre, des techniciens malgaches issus de la Direction d’Appui à la Production Animale du ministère de tutelle ont bénéficié de formations afin de maîtriser la technique d’insémination artificielle. Cette opération contribue à l’amélioration génétique du cheptel du pays. Toujours dans le cadre de cette coopération bilatérale, des experts indonésiens sont venus sur le sol malgache pour évaluer les résultats de cette opération et assurer le suivi des actions déjà menées sur le terrain. Force est de constater que de nombreux éleveurs s’intéressent à cette technique d’insémination artificielle, souhaitant augmenter la taille de leur cheptel et, par conséquent, la production de viande à Madagascar. La valorisation génétique des animaux d’élevage contribue également à l’amélioration de leurs sources de revenus.
Conduite d’élevage
Cependant, certains éleveurs se plaignent de l’accès encore difficile aux semences. Pour d’autres, la technique d’insémination artificielle n’est pas encore suffisamment maîtrisée. Par ailleurs, plusieurs paramètres doivent être pris en compte pour valoriser réellement le secteur de l’élevage : l’alimentation animale, l’accès aux services vétérinaires et phytosanitaires pour contenir la propagation des maladies affectant les cheptels, ainsi que la maîtrise des pratiques de conduite d’élevage, sans oublier l’accès au marché. L’insécurité en milieu rural constitue également un facteur exogène freinant le développement de ce secteur porteur, pourtant essentiel au développement socio-économique du pays.
Navalona R



