
Des investisseurs étrangers ont quitté Madagascar suite à la crise politique de 2009. Après le retour à l’ordre constitutionnel marqué par l’élection du nouveau président de la République, la Grande Ile est obligé de convaincre ces investisseurs à revenir en restaurant un climat de confiance entre les deux parties. La visite à Madagascar du vice-président de la MIGA (Agence multilatérale de garantie des investissements), une agence de la Banque Mondiale, s’inscrit dans ce cadre. Michel Wormser a été présent hier à Antaninarenina à une réunion de travail présidé par le ministre de l’Industrie, du Développement du Secteur Privé et des Petites et Moyennes Entreprises, Jules Etienne Rolland. Une occasion pour ce dernier de souligner : « Il faut rassurer les investisseurs étrangers contre les risques des troubles politiques. La MIGA sera là pour nous aider en donnant sa garantie afin de restaurer le climat de confiance à Madagascar. »
Jusqu’à un milliard de dollars. Selon Eric Rakotomaniraka, directeur des Grands Projets au niveau du ministère de l’Industrie, tout investissement étranger dont le coût se chiffre entre 1.000.000 Usd et 1.000.000.000 Usd pourrait être couvert de la garantie ou de l’assurance de la MIGA. En tout cas, la garantie de la Banque mondiale ne profite qu’aux investisseurs étrangers. L’Etat doit également se soucier du cas des investisseurs nationaux qui donnent des emplois aux Malgaches. A rappeler que malgré les dispositions de la feuille de route, les sociétés malgaches victimes des émeutes et des troubles de la crise de 2009 ne sont pas jusqu’à présents indemnisées, pour ne citer que le cas de Tiko. A noter qu’avant de rejoindre Antaninarenina, le vice-président de la MIGA a été reçu en audience hier matin par le président Hery Rajaonarimampianina à Iavoloha.
RAJAOFERA Eugène