
Le ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé et l’Organisation des Nations Unies pour le Développement (ONUDI) font route ensemble pour le développement de la région Sud du pays.
La zone Sud malgache bénéficie d’un appui important de l’ONUDI. La question a été évoquée lors de la rencontre entre le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé Chabani Nourdine et Lorence Ansermet, représentante de l’ONUDI à Madagascar.
Résolutions pérennes. Deux fonds sont en effet disponibles pour la consolidation de la paix avec une priorité économique pour la zone sud. Ces fonds visent notamment la sécurité, la gouvernance, la filière agricole pour les zones où l’insécurité règne à cause des « dahalo », (Amboasary Sud, Betroka, et Beraketa) Les deux parties ont reconnu lors de cette rencontre la nécessité de prendre des résolutions pérennes pour sauver les populations du Sud qui crient détresse à cause de l’insécurité et de la sècheresse. Il s’agira en somme de ne plus se contenter uniquement des dons, mais plutôt de trouver les moyens de créer des emplois et générer des revenus dans la région, à travers l’agriculture et la pêche.
Traçabilité. L’ONUDI projette notamment de prioriser la culture de la soie sur les zones de plantation d’arachides. Dans le domaine de l’exportation, l’objectif est de standardiser les systèmes de production pour assurer une traçabilité. Il s’agira également de créer des unités industrielles de transformation des produits qui font la renommée du Sud. En tout cas, lors de cette rencontre le ministre Chabani Nourdine a annoncé la disponibilité de son département à appuyer concrètement le secteur privé et soutenir l’industrie de transformation sur place dans les zones enclavées. Le cas de la transformation du litchi à Fort-Dauphin a été notamment cité. En tout cas, le ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé est actuellement parti pour une grande campagne d’industrialisation en s’appuyant sur les régions à forte potentialité agricole en vue de l’installation de nombreuses petites et moyennes unités de transformation. Une initiative saluée et soutenue par les bailleurs de fonds qui annoncent d’ailleurs leur volonté d’appuyer financièrement et techniquement les projets susceptibles de renforcer le secteur industriel qui demeure encore et toujours l’un des moteurs du développement du pays.
R.Edmond.