
C’est la première fois depuis le retour du Royaume Uni à Madagascar – avec la réouverture de son ambassade en 2012, que la « Queen’s Birthday Party » (QBP) – anniversaire de la reine Elisabeth II – a été célébrée dans la Grande île. C’était chose faite, hier, avec la célébration de la QBP à la résidence de l’ambassadeur à Alarobia où le corps diplomatique, des représentants de l’Etat malgache et plusieurs membres du gouvernement ont répondu présents. Le moment pour l’ambassadeur, Timothy Spencer Smart, d’exprimer sa satisfaction de voir re-scellée une collaboration non seulement économique, mais également dans les divers autres domaines aussi bien social que culturel et environnemental, entre les deux pays.
Les collaborations dans le secteur économique figurent, bien entendu, en bonne position dans les relations entre Madagascar et le Royaume Uni. Le volume des échanges commerciaux entre les deux pays s’élève à 70 millions d’euros par an. La création, en 2012, de la Chambre de commerce britannico-malgache, avec à sa tête Peter Hanratty et dont les membres sont actifs dans des domaines étendus (agriculture, géologie, ressources minières et pétrolières, sécurité, éducation, tourisme, artisanat et bien d’autres) est le signe d’un regain de vigueur dans le secteur économique, comme l’a souligné l’ambassadeur britannique. Non sans avoir rappelé les soutiens britanniques dans les domaines du développement. « Le Royaume Uni continue, jusqu’à aujourd’hui, son appui au développement de Madagascar. Ces dernières années, le gouvernement britannique a soutenu divers projets d’aide au développement mis en œuvre par UNICEF, CARE ou encore WaterAid, sur un financement qui atteint les 80 milliards d’ariary », précise alors l’ambassadeur. Faut-il rappeler que Madagascar et le Royaume Uni partagent une histoire commune qui date de presque 200 ans – sans tenir compte de l’installation des Britanniques du côté de la Baie de Saint Augustin, il y a près de 400 ans qui s’est soldée par un échec – depuis la signature par Radama I, en 1817, de l’accord avec les émissaires britanniques pour l’abolition du commerce des esclaves. Cet accord lui a permis d’obtenir un soutien britannique dans les domaines de l’éducation et de la coopération militaire, notamment. Un traité qui sera renouvelé en 1820.
Hanitra R.