Madagascar abrite pendant quatre jours un colloque international avec des experts et des enseignants chercheurs, issus des pays francophones. L’objectif étant de redéfinir le curriculum pour promouvoir l’Éducation au développement durable (EDD) dans les écoles malgaches. Le coup d’envoi de cet événement a été lancé hier à Andrainarivo. Les deux premières journées seront consacrées à l’Éducation pour le développement durable si les 12 et 13 juin seront plutôt axées sur l’innovation pédagogique. « Ces experts et ces enseignants chercheurs partagent les résultats de leurs recherches. Nous allons, par la suite, combiner les éléments techniques et les contextualiser par rapport à la réalité à Madagascar« , selon Helikanto Rakotovololona, directrice en charge du curriculum et de la recherche pédagogique auprès du ministère de l’Education nationale (MEN). Le ministère est appuyé par l’Agence française du développement (AFD) et l’Agence universitaire francophone (AUF) à travers le projet « apprendre », dans l’organisation de ce colloque.
Réforme. La prise en compte transversale de l’EDD dans le curriculum figure parmi les thèmes abordés hier. Pour avoir l’effet escompté, une EDD doit figurer de façon transversale dans les différentes composantes d’un curriculum d’enseignement, c’est-à-dire dans les contenus des programmes d’études (des différentes disciplines) ainsi que dans les différents outils didactiques et pédagogiques (manuel scolaires, cahiers d’activités, guides de l’enseignant). L’EDD se met en œuvre dans les thèmes adaptés traités, les supports, les activités ainsi que dans le dispositif d’évaluation, de façon accessible à l’élève et dans la logique disciplinaire correspondante. La question didactique soulevée est celle de la façon dont s’effectue la transposition de savoirs savants, de la recherche dans les contenus et ressources d’enseignement, par rapport à chaque discipline, avec des niveaux d’élaboration variables. L’utilisation par l’enseignant de ces outils du curriculum favorise ainsi des pratiques enseignantes axées sur une culture du développement durable.
Narindra Rakotobe
