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mardi, mai 6, 2025

MIDIRAMA

Madagascar, un îlot de stabilité dans un monde agité

Après la semaine où a lieu le sommet de la COI, ayant quelque peu occulté ceux qui ont obéi aux instructions de la CUA, les Malgaches dans leur immense majorité sont pauvres et il faut s’attaquer à cette pauvreté qui pèse sur les épaules de la population. Le pouvoir en est conscient et le président de la République affirme qu’il fera tout pour alléger ce fardeau de la pauvreté. Les syndicats l’ont pris au mot et ils ont fait du 1er mai une fête des revendications. Ils ont clamé haut et fort que les salariés devraient recevoir une rétribution décente et ils en ont fixé le montant à 100 dollars. Mais on est encore, comme on dit, loin de la coupe aux lèvres. La majorité de la population, qui appartient au secteur informel, a continué à travailler comme elle le fait tous les jours. Elle est confrontée à la lutte pour la survie. Elle cherche sa pitance quotidienne chaque jour et elle est à la merci des aléas qui se présentent. Une partie des marchands de rue qui ont obéi aux directives de la CUA et ont quitté leurs emplacements durant le sommet de la COI se retrouvent aujourd’hui « gros Jean comme devant ». On leur interdit de revenir aux endroits qu’ils occupaient et on ne leur a pas proposé de solutions de remplacement. C’est un véritable drame humain qui se produit et que les responsables de la mairie ne peuvent pas ignorer. L’assainissement de la capitale a commencé et les efforts produits durant ces quinze jours ne peuvent pas s’arrêter. Ils doivent continuer.

Ce sont les cent jours de la présidence de Donald Trump sur lesquels les observateurs se sont penchés cette semaine. Le locataire de la Maison Blanche s’est réjoui de son bilan qu’il présente comme l’un des plus fabuleux de l’histoire des États-Unis. On a assisté à un véritable culte de la personnalité lors de sa réunion avec ses collaborateurs qui n’ont pas cessé de le flatter. Le meeting organisé par ses partisans pour souligner l’événement a pris l’allure d’un triomphe devant une foule frôlant l’hystérie. Son bilan n’est pourtant pas aussi reluisant qu’il veut le laisser entendre. Sa politique économique est plutôt chaotique. Il a lancé une série de mesures spectaculaires comme la hausse des droits de douane. Dans ce domaine, il a dû mettre beaucoup d’eau dans son vin. Il a dû rétropédaler et baisser les tarifs qu’il avait annoncés. Sa confrontation commerciale avec la Chine n’a pas atteint ses objectifs. Le pays qu’il considère comme le rival le plus sérieux a répondu avec fermeté et a répliqué en augmentant ses droits de douane au même niveau que ceux des Américains. Il s’est brouillé avec les Canadiens après qu’il ait annoncé son désir de faire de leur pays le 51e État des États-Unis. Les élections législatives qui ont eu lieu ont traduit cette volonté de se démarquer de leur puissant voisin. Ces cent jours qui se sont écoulés ont fortement dégradé son image et sa cote de popularité a beaucoup baissé auprès de la population américaine. Il a toujours un noyau dur de partisans qui continue de l’encenser, mais il ne dispose plus de cette faculté de convaincre du bien-fondé de ses décisions.

Un traité a été signé entre les États-Unis et l’Ukraine sur la création d’un fonds d’investissement pour la reconstruction du pays. Un accord sur les minerais a été conclu pour compenser l’aide financière fournie par les Américains depuis l’invasion de la Russie. Il permet aux États-Unis d’avoir accès aux ressources naturelles. Les bénéfices dégagés seront réinvestis en Ukraine.

Le face-à-face entre Israël et le Hamas prend une tournure tragique. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou est décidé à pousser l’organisation palestinienne dans ses derniers retranchements. Il affirme que sa défaite prime sur la libération des otages.Les frappes israéliennes continuent. 24 personnes ont été tuées jeudi. Les aides humanitaires continuent d’être bloquées par Tsahal.

En Syrie, la reprise des affrontements entre la minorité druze et des milices islamistes fait craindre le pire. Le pouvoir central a dit qu’il était décidé à affirmer son autorité. Israël tend la main aux Druzes.

Madagascar est certes confrontée à des problèmes, mais sa population peut les résoudre en unissant ses efforts et en poussant ses dirigeants à être à son écoute. Le pays reste, pour le moment, un îlot de stabilité dans un monde extrêmement agité.

Patrice RABE

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