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jeudi, juillet 10, 2025
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Madagascar – UNFPA : 74,5 millions de dollars pour le 7e programme de coopération

Signature-CPAPL’UNFPA s’est fixé un objectif de réduction de la pauvreté à Madagascar, en ciblant particulièrement les femmes et les jeunes, notamment ceux des zones rurales reculées, à travers la réduction de la mortalité maternelle et néonatale.

Pour la période 2015-2019, l’UNFPA (Fonds des Nations Unies pour la population) investira à Madagascar 74,5 millions de dollars dans le cadre de la mise en œuvre du 7e programme de coopération. Le plan d’action du programme pays (CPAP) a été signé hier. A travers ces ressources à investir sur cinq ans (2015-2019) dans le 7programme de coopération, l’agence onusienne s’est fixée l’objectif de réduire la pauvreté en ciblant les femmes et les jeunes à travers la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Faut-il rappeler qu’en matière de santé maternelle, environ 10 femmes, dont 3 sont des adolescentes de 15 à 19 ans, meurent chaque jour à Madagascar suite à des complications liées à l’accouchement et à la grossesse, tandis que 50 000 femmes souffrent de fistules obstétricales et sont exclues de la société. L’accès aux services de santé reste, par ailleurs, très faible : le taux d’accouchement à domicile se chiffre à 61 %. Une situation aggravée par des barrières relevant de la tradition, des coutumes et du facteur financier des ménages. Dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive, l’accès à la planification familiale reste peu développé, alors que celle-ci représente un moyen de réduire l’incidence des grossesses à risque et des grossesses non désirées. En dépit d’une légère augmentation, le taux de prévalence contraceptive moderne (33 %) n’est pas encore proche du seuil satisfaisant.

Quant aux jeunes, également ciblés par les actions de l’UNFPA, notamment en matière de santé, les défis majeurs sont leur exposition aux phénomènes persistants tels que les grossesses précoces, les IST et le VIH, lesquels sont parfois liés aux pratiques socioculturelles. Parallèlement à tous ces défis, le déficit en termes de données fiables et à jour, compromet les actions menées en faveur de ces divers secteurs. A preuve, le dernier recensement général de la population et de l’habitat (RGPH), seule base de sondage pour les enquêtes, remonte à 1993. Toutes ces priorités seront ainsi inscrites sur le plan d’actions à mettre en œuvre pendant les 5 prochaines années.

CPAP. Le plan d’action du programme pays (CPAP) pour le concrétiser, trouve ses assises sur les recommandations de l’évaluation du précédent programme de coopération entre le gouvernement malgache et l’UNFPA, sur les priorités de l’actuel Plan National de Développement (PND) ainsi que sur le plan-cadre des Nations-Unies pour l’assistance au développement (UNDAF 2015-2019) et le plan stratégique de l’UNFPA 2014-2017.

Afin d’optimiser l’impact du programme, une attention particulière sera accordée dans la première phase du programme à trois régions du Sud : Atsimo Andrefana, Vatovavy Fitovinany et Androy, ces régions étant des zones de convergence des actions des agences du Système des Nations Unies. Cela permettra aux agences impliquées de renforcer leur collaboration afin de soutenir le pays à améliorer les conditions de vie des populations, notamment les plus vulnérables. Lors de la cérémonie de signature du CPAP, hier, l’UNFPA a également procédé à la signature des plans de travail pour l’année 2015 avec les ministères en charge de leur exécution, à savoir le ministère de l’Économie et de la Planification, celui de la Jeunesse et des Sports, celui de la Santé Publique et enfin, le ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme.

Hanitra R.

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