
Ce bailleur est le principal partenaire du ministère de la Pêche et des Ressources Halieutiques.
Dans le domaine de la pêche, la coopération entre Madagascar et l’Union Européenne est basée sur un accord bilatéral permettant aux opérateurs européens de pêcher le thon, une espèce de poisson migratoire, sur la partie nord de l’île. « Cet accord expire d’ici à la fin de l’année. Nous prévoyons une réunion entre toutes les parties prenantes en juin prochain afin de préparer un nouvel accord de pêche qui va s’étaler sur une période de six ans. L’objectif est de rendre effectif cet accord en 2015 », a expliqué l’Ambassadeur de l’Union Européenne, Leonidas Tezapsidis, lors d’une visite de courtoisie auprès du ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, Ahmad, hier.
15 000 tonnes/an. Les exportations de ces opérateurs européens sont fixées à 13 000 tonnes chaque année. « On va discuter dans le cadre de ce nouvel accord de pêche, de ramener ce quotas à 15 000 tonnes/an. En contre-partie de cette exploitation de thon, Madagascar bénéficie d’un financement de compensation alloué au projet de surveillance de pêche via une coopération régionale, entre autres. Ce bailleur de fonds, le principal partenaire du ministère, appuie également l’Autorité Sanitaire Halieutique, qui est un interlocuteur crédible pour assurer le contrôle phytosanitaire et de qualité des produits de pêche destinés à l’exportation », a fait savoir le ministre de la Pêche et des Ressources Halieutiques, Ahmad. Il a poursuivi que les deux parties doivent tirer chacun des avantages dans le cadre de la négociation de ce nouvel accord de pêche.
Sanctionné. Parlant de la délivrance de licence de pêche. Le ministre de tutelle tient à exprimer qu’aucune licence ne sera plus octroyée pour la pêche crevettière, sans étude scientifique sur la gestion durable de ces ressources. Quant à la filière crabe, aucune loi ne gère pas encore son exploitation. « Il faut étudier comment gérer et préserver ces ressources tout en tenant compte de l’intérêt de la nation étant donné que le prix du kilo de crabe s’élève actuellement à 11 000 Ariary contre 1 600 Ariary auparavant. Certaines régions sont surexploitées tandis que d’autres sont exploitées illicitement », a-t-il souligné. Par ailleurs, le ministre de la Pêche a évoqué que tout trafiquant doit être sanctionné pour ne citer que les exploitants illicites des coraux noirs qui constituent un grand danger pour l’éco-système marin.
Navalona R.