Afin d’accélérer la réforme et la transformation du secteur agricole et de l’augmentation de la valeur ajoutée aux produits destinés à l’exportation, Madagascar vient de bénéficier d’un projet de jumelage européen. Ce projet s’inscrit dans le Programme Régional d’Appui à la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle dans l’Océan Indien. Il est mis en œuvre par la Commission de l’Océan Indien (COI) et financé par l’Union européenne à travers le 11e FED (Fonds Européen de Développement). Ce projet de jumelage est un appui au renforcement du dispositif de surveillance et de contrôle de la qualité et de conformité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et agro-alimentaires à Madagascar.
Atout majeur
Ce premier jumelage dans l’Océan Indien, piloté par la France en partenariat avec l’Italie, s’inscrit également dans une politique volontariste décidée au début des années 2010 par les cinq Etats membres de la COI de faire de Madagascar un grenier alimentaire de la région. Le projet est également soutenu par l’Union européenne et la FAO. En effet, avec 98% des terres cultivables répertoriées au niveau de la COI, la production agricole de Madagascar représente un atout majeur pour la sécurité alimentaire régionale, a-t-on indiqué. L’objectif de ce projet de jumelage vise à contribuer à accroître la production tout en améliorant la qualité sanitaire et phytosanitaire des produits agricoles et d’élevage de Madagascar pour améliorer la sécurité alimentaire du pays ainsi que celle des quatre îles voisines via ses exportations.
Harmonisation des normes
Ainsi, le nombre des organisations professionnelles ou interprofessionnelles œuvrant dans le domaine de l’exportation des produits agricoles et d’élevage, respectant les normes sanitaires et phytosanitaires des pays importateurs, devrait augmenter grâce à ce projet de jumelage. Pour ce faire, une harmonisation des normes malgaches en la matière dites mesures SPS avec celles des pays de l’Océan Indien, s’impose. En outre, le fonctionnement des services compétents en matière de SPS sera optimisé, outre la mise à niveau des dispositifs de contrôle et de certification à l’export, et ce, pour une gestion efficiente des risques, a-t-on conclu.
Recueillis par Navalona R.