
L’ouverture du ciel aérien a surtout l’avantage de créer la concurrence pour une amélioration des services.
Pour son PDG, Manankasina Raobelina, devenir dirigeant d’une compagnie aérienne privée est un rêve de jeunesse qui s’est réalisé. Alors qu’il était encore en classe de 4e en 1991, le jeune homme décrochait déjà sa licence de pilote privé. Ayant figuré parmi les premiers de l’ENEAM, il était devenu pilote de ligne d’Air Madagascar avant d’être embauché par des grandes compagnies internationale au Qatar, en Koweït et au Vietnam.
Début prometteur. Mais l’ambition de créer une compagnie privée était déjà dans sa tête puisque en 2010, il a déposé auprès de l’EDBM son dossier de création d’une entreprise du secteur aérien. Le contexte ayant été difficile durant la Transition, ce n’est qu’en 2014 qu’il a revu son projet et a commencé par approcher Tiko Air pour une éventuelle reprise de l’ATR 42 de cette dernière. Une reprise qui s’avérait trop coûteuse, d’où l’option finale de Madagasikara Airways pour l’avion brésilien Embraer 120 qui opère déjà sur le réseau intérieur comme Toamasina, Sainte-Marie, Sambava et Fort-Dauphin. Une opération qui est visiblement une réussite, puisque le taux de remplissage des vols de Madagasikara Airways dépasse les 70% aussi bien sur ses lignes régulières. Par ailleurs, en raison d’une forte demande de la part des entreprises de voyage, la compagnie est parfois sollicitée pour des vols à la demande. Un début prometteur, en somme, pour cette nouvelle compagnie aérienne privée dirigée par des nationaux. Sur ce point, d’ailleurs, l’on annonce du côté de Madagasikara Airways qu’il s’agit d’une initiative privée à 100%.
Meilleur service. Une manière de faire entendre que contrairement aux allégations de ses détracteurs, l’entreprise n’est pas associée à des responsables publics ou des personnalités politiques. Selon toujours nos sources, Madagasikara Airways ne bénéficie, ni d’un traitement de faveur, ni d’une subvention de l’Etat. La preuve, comme toutes les compagnies aériennes privées et à l’exception d’Air Madagascar, Madagasikara Airways, paie le carburant 20% plus cher en raison des taxes réglementaires à payer. Et son bon début s’explique notamment par les efforts entrepris par ses dirigeants pour un meilleur service.
R.Edmond