Les forces de l’ordre seront également au rendez-vous dans ces deux sites, du moins dans les parages.
La tension risque de monter d’un cran ce jour, avec notamment les manifestations organisées par les pro-Ravalo et celles des ex-militaires et réservistes. Les premiers se donnent rendez-vous au Magro Behoririka et les seconds à Andrefan’Ambohijanahary. Le point commun entre ces deux meetings : ils se tiennent dans des enceintes privées et clôturées. Soit, le pouvoir aura en face de lui deux manifestations ce jour. Si l’on se réfère aux réunions quotidiennes des partisans de « Dada » au Magro, dans le temps, l’on assiste à des discours enflammés et qui ne sont pas tendres à l’endroit du régime en place. Ils n’entendent pas rester là. En effet, la commémoration du 29 mars revêt un aspect particulier pour les « Zanak’i Dada ». Ainsi, dans la matinée de cette célébration, leur point de ralliement est au Magro Behoririka pour se rendre par la suite à Ambohijatovo. Mais la question se pose si les pro-Ravalomanana pourraient tenir un meeting à Ambohijatovo. Ce ne sont pas les exemples qui manquent car ceux qui ont tenté de tenir des manifestations sur ce lieu ont été refoulés par les forces de l’ordre. Si ce cas se présente, les « Zanak’iDada » pourraient de nouveau se replier au Magro Behoririka.
Alignement. Quant aux ex-militaires et réservistes, le délai d’un mois qu’ils ont donné aux tenants du pouvoir a expiré le 23 mars dernier. Passé ce délai, ils vont enclencher la vitesse supérieure. Faut-il rappeler que le 23 février, ils ont tenu une conférence de presse à Andrefan’ Ambohijanahary. Ils revendiquent notamment au régime en place de procéder au paiement de leur alignement d’indice et de leur rappel de moins perçus que l’Etat refuse de payer depuis 2006. Ils ont brandi, à cet effet, l’arrêt n°120 rendu en 2010 par le Conseil d’Etat qui ordonne à l’Etat malgache de payer l’alignement des pensions de retraite des anciens gendarmes et militaires suite à la requête déposée en 2008 par le président national de l’association, Ramanatsimba Etienne Jean. Mais jusqu’à preuve du contraire, ils n’ont pas encore perçu leurs droits. Face à cette situation déplorable, ces ex-militaires et réservistes ont décidé d’adopter une nouvelle stratégie.
Recueillis par Dominique R.