
Mahajanga est actuellement en effervescence. Le Préfet de la ville a publié une note de rappel le 20 mai 2021 en vue de confirmer le circulaire en date de 1997 et de 1999. Celui-ci stipule que la manutention des marchandises au port de Mahajanga pour les navires de classe 2 à 7 est réservée aux manutentionnaires agréés par l’APFM (Agence Portuaire, Fluviale et Maritime), et ce, tout en respectant les tarifs réglementaires de manutention. « Si l’on applique cette décision qui aurait dû être exécutée en 1997, de nombreux dockers opérant au quai Barriquand, seront dépourvus d’emplois alors qu’ils n’ont pas pu travailler pendant des mois en raison de l’état d’urgence sanitaire », déplorent des parlementaires.
Flambée de prix. Et face à cette situation, l’évacuation du sucre en provenance de Namakia vers ce quai est désormais bloquée, et ce, depuis 10 jours. Une flambée de prix de ce produit de première nécessité est également à craindre. En effet, les tarifs de manutention appliqués par les sociétés agréées augmentent à 25.000 Ar la tonne contre 3.200 Ar la tonne pour les dockers. Ces parlementaires interpellent ainsi l’État en demandant une dérogation spéciale en faveur de ces derniers pour qu’ils puissent assurer la manutention des marchandises transportées par des bateaux de classe 1 et 2 accostant au quai Barriquand. D’autant qu’il s’agit d’un produit fabriqué localement, et que ces navires battant pavillon malgache. « Ce qui permettra en même temps de soutenir nos concitoyens en cette période de crise sanitaire qui sévit dans le pays, étant donné que les manutentionnaires agréés sont déjà payés en euros pour les services effectués auprès des bateaux battant pavillons étrangers qui transportent des conteneurs dans les grands ports », ont-ils conclu.
Navalona R.