Flagrant. La discorde entre les partisans du régime au niveau de la province de Mahajanga s’expose au grand jour. En effet, le torchon brûle entre les leaders du MAPAR-TGV, en l’occurrence entre la vice-présidente de l’Assemblée nationale Ninah Rahantanirina et certains hauts responsables dont le gouverneur Mokhtar Salim Andriantomanga. Deux anciens compagnons de lutte connus et reconnus comme étant des proches du président Andry Rajoelina. Dimanche dernier, durant un événement annoncé comme étant la célébration de l’anniversaire de l’IEM, organisé dans la capitale de la région Boeny, la députée de Mahajanga a été interdite de parole par les organisateurs. Elle a même été écartée de l’organisation de cet événement. Nul n’ignore pourtant que depuis la période transitoire de 2009, Ninah a toujours été le principal leader du Tanora malaGasy Vonona dans cette localité. N’ayant pas supporté d’être mise à l’écart, la vice-présidente de la Chambre basse a forcé le micro pour étaler les discordes devant la foule venue en masse pour assister à cet événement. Un règlement de compte en public qui s’est passé devant toute la population de Mahajanga et qui confirme l’existence d’une lutte intestine qui frappe le MAPAR-TGV Boeny. Tout en rappelant qu’elle a été élue par le peuple pendant deux mandats, Ninah Rahantanirina a pointé du doigt le comportement de certains responsables qui ternissent, selon ses dires, l’image du président Andry Rajoelina et du régime. Ces responsables ont d’ailleurs été hués par la foule. En tout cas, cette explosion de colère n’est pas passée inaperçue. Il faut également souligner que Mahajanga ne constitue pas un cas isolé en ce qui concerne les luttes de pouvoir entre partisans du régime. Des clashes entre pro-Rajoelina font le buzz sur les réseaux sociaux. Nul n’ignore pourtant que ces luttes intestines ne font que fragiliser le régime.
Davis R
