
Hery Rajaonarimampianina est allé à pied pour passer la troupe en revue et saluer la foule massée dans les gradins et les tribunes. Il n’a pas emprunté le command car qui est, comme son nom l’indique, un signe sinon un insigne du chef suprême des forces armées qu’est le Président de la République. Si ce dernier s’est abstenu de faire le tour du stade de Mahamasina à bord du traditionnel véhicule de commandement, ce n’est pas seulement par changement de style – plus sobre et moins bling-bling – et pour garder les pieds sur …terre. C’est aussi et surtout pour des raisons de sécurité car l’homme représentait une cible à découvert pour d’éventuel sniper posté pas loin du site.
Bouclier. Le survol à très basse altitude du périmètre hier par un hélicoptère Alouette de l’Armée qui a escorté le cortège présidentiel depuis Tsimbazaza, renforçait cette psychose d’attentat qu’on a déjà constatée la semaine dernière à Toamasina où des éléments de la sécurité présidentielle ont vérifié au préalable les armes de la troupe chargée de constituer la haie d’honneur. En témoigne également les nombreux gardes du corps en tenue civile qui formaient hier un véritable bouclier humain autour du Président de la République qui est pourtant connu pour être un Président d’un abord facile et plutôt cool que paranoïaque.
R. O



