Le village d’Andilanony II dans la commune rurale d’Ankazotsifantatra Mahanoro, a été le théâtre de meurtres atroces. Six membres d’une même famille ont été exécutés, selon les informations, dans leur sommeil. Une mère de famille, Soavita Yolande, 28 ans, et ses cinq filles ont été tuées dans leur maison. La plus âgée, Lucia, avait 10 ans, Larissa 8 ans, Neny 6 ans, Murielle 3 ans et Francia un an. Les corps sans vie se trouvaient dans leurs lits encore enveloppés de couverture. Selon les premiers éléments de l’enquête, les six personnes ont été assassinées à coup d’objets tranchants, probablement avec un “kalaza” ou autres couteaux bien aiguisés.
Le 7 décembre, le père de famille a quitté le domicile conjugale pour s’occuper de ses rizières qui ne sont pas loin du village. Ce travail de champ l’a mobilisé pendant au moins quelques jours. Et il a décidé de rester sur place, jours et nuits. Deux jours après, c’est-à-dire le 9 de ce mois, on commençait à s’inquiéter du côté de l’établissement scolaire, trois des enfants de Soavita ne se sont pas pointés à l’école. Et les responsables pensaient qu’ils étaient avec leurs parents pour les travaux des champs. Ce qui n’étonne personne. Dans les fins fonds de nos campagnes, les enfants participaient et ce en plein temps, au travail pour subvenir aux besoins du ménage. Et les nouvelles vont vite, 11 décembre, des rumeurs circulaient sur une disparition non expliquée de cette famille. Autour de la maison, tout est calme, il n’y a rien à signaler. Toutefois, les villageois commençaient à se poser des questions. Un abandon ou une absence prolongée apporte beaucoup de suppositions. Trois jours après, le 14 décembre, le voisinage commençait à s’inquiéter. Alertées, les forces de l’ordre se rendaient sur place pour découvrir ces meurtres atroces. Après constat, le médecin avançait que ces personnes ont été exécutées cinq ou six jours auparavant. C’est-à-dire, sans aucune précision exacte, la date du 10 décembre a été retenue, quatre jours avant la découverte macabre.
Une enquête a été ouverte. Le père de famille, après audition, a indiqué qu’il soupçonnait fort un habitant de la localité qui à plusieurs reprises, a proféré des menaces de mort contre sa famille. Pour une question d’héritage.
Malala Didier