Une fois de plus, le lanceur d’alerte très suivi sur le réseau social Facebook sera enquêté pour, probablement, diffusion de fausses nouvelles. Encore une fois, il aurait à ses trousses l’administration publique qui dans la logique des choses se constituerait partie civile. On en saura beaucoup plus dans les prochaines heures. Ce jour, Mahery Lanto Manandafy alias Malama sera auditionné par les enquêteurs du service de lutte contre la cybercriminalité de la police dont les locaux se trouvent à Anosy. « A 9h du matin, demain (cf aujourd’hui), je suis convoqué par la cybercriminalité de la police », a annoncé hier le concerné sur son compte facebook. Une publication qui s’est répandue comme une traînée de poudre et a vite fait le tour du réseau social. Entre les comptes fakes qui enfoncent le clou et ses suiveurs qui généralement le soutiennent, les avis sont divisés. La plupart ont compris que cette nouvelle frasque judiciaire serait une manière de faire taire Malama. Ce dernier, toujours à travers sa publication, ne compte pas renoncer ni faire machine arrière : « un Manandafy (son nom de famille) ne recule jamais devant rien ». Mais que lui reproche-t-on ? Le plus sûr pour l’instant, il s’agirait de sa publication datant du 27 janvier dernier. Sous forme interrogative, il a annoncé que le nouveau pont Bailey érigé à Moramanga, une journée après son installation, serait déjà hors-service. Ce-jour là, un embouteillage monstre d’au moins trois kilomètres à l’entrée de cette ville aurait généré la rumeur et la situation, vite reprise par les lanceurs d’alerte, a été comprise comme l’inopérationnalisation du pont. Malama faisait partie de ces lanceurs d’alerte, cependant, il a utilisé le conditionnel. Des images du pont qui tient bien la route ont été publiées par plusieurs comptes officiels et autres pour démentir l’information. Les yeux se tournent de nouveau à Anosy où certains activistes comptent soutenir Malama dans sa guerre interminable avec l’administration dont le coup d’envoi pour un nouveau round sera donné ce matin.
D.R