Cette découverte macabre a eu lieu dimanche 9 janvier vers en début de soirée. Vers 19 heures 30 minute, le commandant de brigade de la gendarmerie de Mahitsy, district Ambohidratrimo, a été avisé par téléphone sur l’existence d’un homme retrouvé mort dans un enclos à bétail dans le “fokontany” de Bemasoandro, dans ladite commune. Une fois alertés, les gendarmes accompagnés par le médecin-chef du Centre de santé de base de niveau II (CSB II) de Mahitsy se sont immédiatement rendus sur les lieux en vue de constater les faits. A leur arrivée, ils ont vu le corps inanimé d’un homme allongé sur un lit. La victime était vétue d’un tee-shirt de couleur bleu ciel et d’un pantalon jean noir. Sa gorge présentait des traces de strangulation mais aucune blessure n’a été observée sur son corps. Ayant soigneusement enlevé ses vêtements, le médecin a constaté des traces de spermes sur son caleçon. Une petite échelle mesurant environ 1,5 mètre de hauteur a été trouvée à l’intérieur de l’enclos, sur laquelle la casquette noire de la victime a été accrochée. Une corde de couleur verte mesurant environ 15 mètres de long a été attachée sur le toit. Compte-tenu de ces circonstances, le médecin a, d’emblée, avancé la thèse d’un suicide par pendaison. L’enquête préliminaire menée par les forces de l’ordre a révélé que cet homme s’est vraiment pendu. D’après les renseignements recueillis auprès des membres de sa famille, ces derniers l’auraient trouvé juste après son acte. Surpris, ils ont rapidement détaché la corde de son cou et tenté de le réanimer mais en vain. Ils ont procédé ainsi puisque le corps était encore chaud au moment de la découverte.
Une personne dépressive ? Pour le moment, parler de la cause exacte de ce suicide reste encore au stade de l’enquête. Selon les témoignages des proches du défunt, celui-ci n’a pas de problème psychique. Mais ce qui les a beaucoup étonnés était de l’avoir vu trop soucieux de l’avenir de ses enfants. Avant de commettre cet acte désespéré, il y a eu un moment où il a posé la question suivante : « Ahoana ary no hamelomako ireto zanako ireto ? » (Comment vais- je faire pour élever mes enfants ?). En effet, l’analyse de ces propos pourrait constituer une piste pour expliquer ce présumé suicide. L’enquête sur cette affaire est en cours auprès de la brigade de Mahitsy.
T.M.