C’est malheureux d’entendre qu’un élément des forces de l’ordre a perdu la vie pour avoir combattu des “dahalo”. Oui, le nom de la victime figurera sur la liste des héros de la patrie en tant que mort pour avoir effectué sa mission en service commandé. Mais le problème est de constater que les éléments envoyés au front ne sont pas du tout préparés pour affronter ce genre de situation. C’est le cas d’un militaire issu du 2e régiment de la Zone de Défense et de Sécurité de Tsiribihina survenu le lundi 18 octobre 2021 dans la commune d’Andatoboka, district de Maintirano. Étant intervenu dans la poursuite des “dahalo” qui ont attaqué la localité, le caporal Vivien Kanlzisse est tombé sous les tirs des bandits alors qu’il était en route pour les traquer. Ce militaire aurait, selon l’information, combattu pour honorer ses engagements dont la protection du peuple et la patrie. C’est pourquoi, le ministre de la Défense nationale a décidé de faire monter sa dépouille dans la Capitale afin d’être honorée à la place d’arme du Camp Général Rakotomalala Jean Jacques, siège du CAPSAT Soanierana. Lors d’une cérémonie militaire dédiée au défunt, le ministre de la Défense nationale l’a élevé au grade de caporal alors qu’il était de son vivant au grade de 1ère classe. Il lui a aussi discerné la décoration de médaille du Chevalier de l’ordre national pour reconnaître ses œuvres dans la lutte contre l’insécurité et son dévouement à la patrie. L’événement d’hier a vu l’assistance du Chef d’Etat-Major des Armées Lala Monja Sahivelo Delphin ainsi que des hauts responsables du commandement de l’Armée malgache et des autorités civiles. Ayant pris la parole à cette occasion, le MDN a tenu à préciser que le défunt, de son vivant, était un bon soldat. Il n’a jamais failli à ses obligations dans le but de faire régner la paix et la sécurité. La preuve, il était à la tête d’une poignée de militaires qui ont face à des “dahalo” ce 18 octobre où il a trouvé la mort. Dans son discours, le ministre n’a pas manqué d’encourager les militaires affectés dans les régions “rouges” comme celle du Melaky à mieux collaborer avec les entités et les collectivités locales pour l’effectivité de leur intervention. Puisque les auteurs de cette attaque,, qui s’est soldée par la mort de ce caporal, ne sont pas encore arrêtés, le ministre souhaite l’activation de l’enquête à ce sujet.
T.M.