Antananarivo plongée dans l’anarchie : crise de leadership, insécurité croissante, désordre urbain et paralysie de la mairesse sous contrôle judiciaire. La capitale se débat dans une situation de plus en plus ingérable.
La crise de leadership qui secoue la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) semble atteindre un point de non-retour. La situation dans la capitale est un véritable chaos, amplifié par les tensions croissantes autour de la légitimité de la mairesse, désormais sous contrôle judiciaire. Cette crise judiciaire entache son image et renforce son impopularité, déjà confrontée à une capitale plongée dans le désordre.
Illégalité
Les commerçants de rue, en grève depuis deux semaines, imposent leur loi dans un climat de tension, sans que la mairesse ne propose de solution. Alors que les fêtes approchent, la situation ne fait qu’empirer : les rues sont encombrées, et la circulation devient un véritable casse-tête pour les usagers. Pire encore, certains commerçants de nuit sous les arcades du centre-ville ont rejoint le mouvement pour réclamer la liberté totale de leurs activités. La mairesse semble paralysée face à cette situation, laissant une partie de la population de la capitale s’organiser dans l’illégalité au détriment des autres usagers.
Totale anarchie
À ce désordre s’ajoutent les problèmes d’insécurité grandissants, ainsi que l’état catastrophique de certaines routes, qui ressemblent plus à des champs de mines qu’à des infrastructures urbaines. Le transport public est également un point noir : les taxis-be, en totale anarchie, bafouent toutes les règles de circulation. L’accident tragique de mercredi dernier, à Behoririka, où une petite fille a perdu la vie, illustre tragiquement cette situation hors de contrôle. Pourtant, la mairesse ne semble pas avoir de solutions à proposer, et son autorité est mise à mal, notamment concernant les comportements des chauffeurs de taxis-be.
Troubles judiciaires
En outre, les bas-quartiers d’Antananarivo, comme Besarety, Tsaralalana et Mahamasina, sont de plus en plus exposés aux inondations, aggravées par des pluies incessantes. Face à cette situation critique, la population réclame une gestion efficace et un leadership clair. Pourtant, la mairesse, embourbée dans ses soucis judiciaires, peine à assumer son rôle. La capitale, qui nécessite plus que jamais une autorité forte, voit aussi un retour des ordures et des fruits qui pourrissent sur les marchés, ajoutant au chaos ambiant.
Julien R.
