
Les formations mises en place visent à permettre à ces acteurs de garantir l’accessibilité des services d’état-civil et la reconnaissance juridique de chaque citoyen tout en fournissant des services de qualité permanents à la population.
Les défis de l’Etat-civil persistent à Madagascar. Cela tient à la population, dans la mesure où elle habite dans des zones enclavées et éloignées, aux structures et infrastructures existantes. Comme l’a indiqué Lahimanana François, secrétaire de l’état-civil de la commune rurale d’Andranavola, dans le district de Toamasina II : « En matière d’actes d’état-civil, par exemple, les naissances survenues en dehors des hôpitaux ou des centres de santé de base (CSB) ne sont pas enregistrées. Cela complique de nombreux aspects de la vie des populations, en particulier celle des enfants, car ils ne bénéficient pas d’une existence légale et sont donc privés de l’ensemble des droits prévus par la loi. »
Update
Lesdits défis concernent également les capacités des agents responsables de l’état-civil : secrétaires et officiers. L’atelier de formation organisé dans le cadre du projet d’appui à l’état-civil financé par l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Toamasina du 11 au 13 juin 2025 entend renforcer les capacités des maires et officiers d’état-civil de 37 communes, mais aussi des responsables des districts de Toamasina I, Toamasina II et Brickaville, sur la thématique de l’état-civil. «Une thématique d’une importance capitale…qui constitue un vrai levier de développement local» d’après Tovo Rakotonjanahary, directeur général auprès de l’Institut National de la Décentralisation et du Développement Local (INDDL).
Balise. Il s’agit ainsi de s’assurer d’une «application rigoureuse des dispositions légales en matière d’état-civil». Et surtout de garantir «la célérité des services». Profitant du lancement officiel de cet atelier, Rosette Ranasimanana, Secrétaire Général auprès de la région Atsinanana a appuyé sur le besoin de formation au niveau local. «Le monde change et les pratiques également. Ce genre d’initiative est plus que nécessaire, surtout en matière d’état-civil», précise-t-elle. Avant d’ajouter qu’«une erreur, même infime dans la rédaction de l’acte d’état-civil peut entraîner de lourdes conséquences sur les droits des citoyens». Les conséquences seront également lourdes quand il faudra corriger cette erreur.
José Belalahy