
Les enseignants Fram de l’Aneffa ont manifesté, hier, devant le ministère de l’Education Nationale afin d’obtenir le paiement de leurs subventions. Montée d’adrénaline à la veille du CEPE car ils ont menacé de boycotter l’examen.
Tout était réuni pour faire d’une revendication une manifestation hier, à un jour des examens du CEPE qui se déroulent ce jour dans toute l’île. D’abord en réunion à l’INFP Mahamasina, les maîtres Fram au sein de Aneffa ont échangé leurs idées, et monté leur stratégie afin de se faire entendre par le ministère de l’Education Nationale. Comme revendication, ils demandent le paiement de leurs subventions qui connaissent un retard de 2 mois pour les enseignants en primaire, et bien plus pour les enseignants au lycée et au collège car ces derniers n’ont pas encore reçu leurs indemnités. En outre, ces maîtres Fram n’ont pas encore reçu leurs vacations de l’année 2013. « C’est une manifestation contre tout ce que nous qualifons d’oppression contre nous, enseignants Fram. La plainte contre notre président par le ministère de l’Education Nationale est pour nous une forme de pression pour nous faire taire. Heureusement que le tribunal nous a donné gain de cause » explique Tiana, vice président de l’Aneffa.
Négociation. Mais hier, les enseignants Fram de l’Aneffa ont tout de même décidé de manifester leur mécontentement devant le ministère de l’Education Nationale. « Concrètement, nous voulons un engagement de la part du ministère. Nous sommes las des promesses creuses de ce ministère, qui nous a déjà reçus auparavant, mais qui n’a pas donné suite à la négociation, prétextant que le ministre est nouvellement élu et qu’il faut du temps pour tout mettre en place » continue le vice président de l’Aneffa. Ainsi, armés de banderoles contenant leurs messages, les enseignants ont arpenté le ministère de l’Education Nationale afin d’être reçus par les responsables, et continuer à négocier en leur faveur. Ce qui fut chose faite. Car à 1 jour des examens du CEPE, les 58 000 maîtres Fram de l’Aneffa, sur les 72 000 maîtres Fram que compte le pays, ont failli ne pas participer à cet examen. « Nous avons été reçus et avons discuté. Le ministère nous a proposé le paiement de nos vacations, en tout cas de celles des enseignants Fram, au grand dam des fonctionnaires. Cela nous prouve que le ministère fait des efforts pour régler la situation. Alors, de notre côté, nous voulons aussi montrer que nous sommes de bonne foi, surtout vis-àvis des candidats » termine Tiana. Bon dénouement pour cette histoire houleuse.
Anjara Rasoanaivo