19/20 pour les bons élèves. Contre 8/20 pour ceux dont les résultats ne sont pas satisfaisants. C’est la fourchette de notes ou l’échelle de notation annoncée par le président de la République pour les gouverneurs qui seront prochainement évalués par rapport à ce qu’ils ont fait et/ou n’ont pas fait.
« Maka 19 »
C’est un système d’évaluation normalisé ou « manara-penitra » pour reprendre le paradigme du régime en place, quand bien même la formule ne serait pas toujours un indicateur de bonne (ou de mauvaise) gouvernance. Pour obtenir la note de 19/20, il ne suffit pas à un gouverneur de faire le « maka 19 » en faisant le béni-oui-oui ou en portant à tout bout de champ une cravate orange mais de le démontrer par des actes. Sous peine pour la population de la région dont il a la charge, de devenir une victime collatérale de sa mauvaise note. En effet, le chef de l’Etat a fait savoir que les gouverneurs méritants verront leurs régions mieux dotées en budget et en matériels. Les gouvernés des autres régions risquent du… coût d’être lésés avec ce que cela pourrait avoir de conséquences sur le « vivre ensemble » et le processus de réconciliation nationale inscrits dans le Préambule de la Constitution. Sans oublier « la décentralisation effective par l’octroi de la plus large autonomie aux collectivités décentralisées tant au niveau des compétences que des moyens financiers ». Une région n’a pas à être sanctionnée financièrement à cause de l’incompétence du gouverneur qui est d’ailleurs redevable en premier lieu envers les gouvernés, quand bien même il n’aurait pas été élu par ces derniers, mais nommé par décret en Conseil des ministres. Il appartient donc au président de la République de remplacer à la vitesse d’un TGV les gouverneurs non performants afin d’éviter tout dommage collatéral sur la population qui n’a pas les moyens d’une action réipersécutoire pour le préjudice subi à cause de la mauvaise note d’un « Ragova ».
R.O