Selon les dernières statistiques de la FAO, le cheptel de volailles à Madagascar dépasse actuellement les 35 millions de têtes.
La maladie de « Newcastle » est la première maladie des volailles à Madagascar. Connue sous les noms vernaculaires comme « pesta », « moafo » et « barika », elle est présente dans tout le pays. « La perte économique liée à la propagation de ce virus, souvent négligé par les éleveurs de volailles, se chiffre à plus de 30 milliards d’Ariary/an », a annoncé le Dr Harena Rasamoelina, le coordinateur du projet FSP PARRUR, lors d’un atelier organisé par le FOFIFA à l’hôtel Panorama hier.
35 millions de têtes. Selon les dernières statistiques de la FAO, le cheptel de volailles à Madagascar dépasse actuellement les 35 millions de têtes dont 86% de volailles villageoises et le reste issu d’un élevage amélioré. Notons que l’aviculture constitue un système d’épargne et une source de trésorerie en cas d’urgence. Cette filière est également une source de travail et de revenus pour une multitude d’acteurs comme les éleveurs, les commerçants, les collecteurs et les gargotiers. Une étude récente a montré que le chiffre d’affaires de l’aviculture villageoise est estimé à 106 milliards d’Ariary contre 83 milliards d’Ariary pour la filière poule pondeuse et 33 milliards d’Ariary pour le poulet de chair. « Mais les éleveurs ne se soucient pas bien de la santé de leur cheptel car 3% d’entre eux seulement font vacciner leurs volailles. La maladie de Newcastle affecte pourtant le poulet, la dinde, l’oie et le canard en même temps. Pour l’heure, le vaccin est disponible pour les poulets. C’est en cours pour les autres cheptels », a-t-il évoqué.
Plan de surveillance. Face à cet état de fait, un projet de Promotion de la recherche dans le secteur du développement rural sur financement de Fonds de Solidarité Prioritaire à hauteur de 1 million d’euros est mis en œuvre dans le pays depuis 2009 jusqu’en juillet 2014. « L’objectif consiste à appuyer les chercheurs malgaches sur les problématiques dans le secteur rural en collaboration avec instituts de recherche français comme le CIRAD, afin de mettre en place un plan de lutte et un plan de surveillance épidémiologique de cette maladie », a conclu Hervé Duchaufour, le chef du projet.
Navalona R.