La mise en place de ce centre est financée par le gouvernement américain. Ce type de centre entend « prévenir efficacement les maladies à fort impact et de lutter contre celles-ci ».
L’épidémie de choléra qui sévit actuellement aux Comores rappelle inévitablement l’importance de disposer de dispositifs de lutte et de prévention d’urgence en cas de maladies, surtout animales, transfrontalières. Pouvant être hautement contagieuses, ces maladies se propagent rapidement indépendamment des frontières nationales. D’autant plus qu’à cause (ou grâce c’est selon) des pratiques comme la déforestation, l’urbanisation, la déforestation, le changement climatique, la croissance démographique, une mobilité accrue et une intensification de l’élevage, humains et animaux sont littéralement proches les uns des autres. Il est connu que « les maladies animales transfrontières, les zoonoses et la résistance croissante aux antimicrobiens ont des effets dévastateurs sur la production et le commerce des animaux, la santé humaine, la transformation des systèmes agroalimentaires et les moyens de subsistance, et constituent des défis supplémentaires à la réalisation des objectifs de développement durable ».
Prévention
Des rapports et résultats d’études interpellent sur une chose. Les maladies qui se transmettent de l’animal à l’être humain (zoonoses) sont en augmentation, et peuvent se propager en quelques heures ou quelques jours. La mise en place d’un centre d’urgence de lutte contre les maladies animales transfrontières (ECTAD) entend prévenir les « répercussions socioéconomiques et sanitaires des menaces types : peste porcine africaine, grippe aviaire, grippe pandémique A (H1N1), maladie à virus Ebola, du syndrome respiratoire aigu sévère, du syndrome respiratoire du Moyen-Orient et de la COVID-19. Avec ce type de dispositif, Madagascar rejoint la trentaine de pays où sont mis en œuvre les programmes d’urgence en matière de santé animale.
Recueillis par José Belalahy