Le nombre de spécialistes en dermatologie à Madagascar n’arrive pas encore à couvrir les 23 régions. Malgré ce manque d’effectif, ceux qui sont en exercice n’ont pas manqué de manifester leur engouement en participant au XVIIe congrès international de dermatologie.
Une pénurie de dermatologues qui pénalise l’accès aux soins. Madagascar ne dispose que de 15 spécialistes dans ce domaine, se désole le président de la Société malgache de dermatologie, le Pr Rapelanoro Rabenja, lors du XVIIe congrès international de dermatologie qui se tient depuis lundi au Carlton. Ces spécialistes exercent dans la Capitale, à Toamasina, à Mahajanga et à Antsirabe. De ce fait, les patients sont contraints de rejoindre ces grandes villes pour se soigner. Tout en sachant que les malades ne rejoignent les centres hospitaliers que lorsque leur état de santé s’aggrave. « Des efforts sont déjà déployés pour multiplier nos effectifs dans les régions. Les maladies dermatologiques commencent à être prises en compte par les Malgaches et nous nous efforçons d’offrir des soins de qualité », a-t-il indiqué.
Partage. Dix pays participent à ce XVIIème congrès qui prend fin ce jour. C’est l’occasion pour les experts de partager les stratégies pour lutter contre les maladies dermatologiques en Afrique. C’est le cas pour les mycoses profondes qui se définissent par une localisation primitive ou secondaire au derme profond et/ou aux tissus sous-cutanés ou par l’invasion de l’os ou d’un viscère. Le Pr Rapelanoro Rabenja a indiqué que l’attention se portait surtout sur le traitement notamment les médicaments gratuits pour soigner cette maladie. Le Pr Mamy Randria, un des participants, félicite les efforts mobilisés pour l’organisation de ce congrès qui permet aux spécialistes malgaches de partager leurs recherches aux experts internationaux. « Les maladies de la peau sont nombreuses et peuvent être dues à une infection virale contagieuse, à une allergie ou être le signe d’une maladie généralisée. C’est à travers des rencontres comme celle-ci que nous pouvons renforcer davantage nos connaissances déjà acquises dans ce domaine », a-t-il expliqué.
Narindra Rakotobe