TDR ou test de diagnostic rapide. La médecine fait en sorte actuellement de ne plus avoir recours aux infrastructures sophistiquées pour le dépistage des maladies infectieuses.
Auparavant, seules quelques maladies infectieuses comme le paludisme, le VIH/Sida, pouvaient être dépistées avec les tests de diagnostic rapide (TDR). Mais actuellement, grâce à la forte évolution du monde de la médecine, la plupart des maladies infectieuses peuvent être dépistées par le biais des TDR, entre autres, la peste, l’hépatite B ou C, les maladies respiratoires et ou intestinales, etc. «A l’heure actuelle, il y a toute une liste de TDR. Mais ce qui les différencie les unes des autres, c’est leur sensibilité et leur spécificité par rapport aux différentes maladies infectieuses repsectives», explique le Pr. Mamy Randria, Chef d’établissement à l’hôpital Befelatanana, et non moins chef du service des maladies infectieuses. Alors, dorénavant, les longues heures passées dans les laboratoires peuvent être réduites, grâce à ces TDR, selon toujours les explications. Comme avec le dépistage du paludisme ou du VIH/Sida, il suffit de procéder à des pratiques simples et rapides pour identifier l’existence et/ou la nature de la maladie infectieuse. «Toutefois, tous les centres de santé ou les hôpitaux qui existent peuvent ne pas en disposer. Et il faut noter que jusqu’ici, seuls les TDR qui entrent dans le cadre des programmes de santé, comme celui du paludisme et du VIH/Sida, sont pour le moment gratuits. Mais il faudrait faire en sorte de produire quelque chose de moins cher», poursuit-il.
Pas de consultation médicale. C’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles, le Pr Mamy Randria organise les 6es journées des sociétés de pathologies infectieuses de Madagascar (SPIM), le jeudi et vendredi prochains à l’Académie Malgache Tsimbazaza. «Infection communautaire», tel sera le thème de l’événement auquel seront invités les médecins traitant les maladies infectieuses, mais aussi le grand public. «Pour cette 6e édition, nous visons l’amélioration des diagnostics de ces pathologies, ainsi que les soins apportés aux patients en général. Et ce sera également une occasion pour un partage de nouveautés entre médecins, dont les TDR», rajoute-t-il. Au programme, séances plénières pour une large discussion et communications scientifiques. Le jeudi matin: la place des TDR, et l’après-midi sera consacré aux IST. Et le jour suivant, les infections urinaires pour la matinée, avant de finir avec les infections des voies respiratoires, l’après-midi. «Il n’y aura pas de consultations médicales mais l’entrée sera gratuite», conclut le Pr Mamy Randria.
Arnaud R.