Le cheptel d’élevage bovin est fortement infesté par les maladies parasitaires dans la région Ihorombe surtout durant la période de pluie.
Selon les statistiques publiées par les vétérinaires, plus de 100 bovins – surtout les vaches – sont tués chaque année à cause de la prolifération de ces maladies parasitaires appelées communément « Boroka », au niveau de l’ethnie Bara. Les maladies les plus fréquentes sont notamment la dermatose et la douve du foie. Et les conséquences économiques de ces maladies parasitaires affectant l’élevage bovin sont désastreuses. En effet, on enregistre annuellement une perte s’élevant à plus de 100 millions d’ariary si l’on suppose qu’une vache coûte aux environs d’un million d’ariary, d’après les informations fournies par la direction générale de l’Elevage. La dermatose ou la douve du foie provoque entre autres, une dépréciation de la carcasse, une diminution de la production laitière, un avortement et une mortalité néonatale, et à la longue une mortalité des animaux infestés. La perte de poids considérable du cheptel bovin n’est pas en reste étant donné que les ruminants ont du mal à trouver du pâturage pour se nourrir en raison de la sécheresse.
10 000 vaches à traiter
Face à cet état de fait, la direction régionale du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage à Ihorombe a mis en place une stratégie à court et moyen terme pour lutter contre les maladies parasitaires dans huit districts de la région y inclus Ihosy. Des intrants pour l’élevage ont ainsi été distribués aux éleveurs concernés. Il s’agit entre autres, des antiparasitaires internes et externes à large spectre et bien d’autres médicaments vétérinaires sans oublier les doses de vitamines pour les bovidés les plus vulnérables. En outre, des campagnes de sensibilisation sont menées au niveau de tous les marchés de bovidés afin de solliciter les éleveurs à lutter contre les maladies parasitaires et à lancer les cultures fourragères et la transformation de l’alimentation animale pour une meilleure conservation. Le ministère de tutelle prévoit ainsi de traiter gratuitement 10 000 vaches dans la région Ihorombe, et ce, en partenariat avec la direction des Services Vétérinaires et avec l’appui du Fonds de l’Élevage. Le projet PLAE (Projet de Lutte Anti-Érosive), un autre projet sous tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Élevage, quant à lui, se charge de la mise en place d’une zone de pâturage. Ce sont des actions à réaliser en 100 jours.
Navalona R.