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mercredi, septembre 18, 2024
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Maladies à transmission vectorielle : Miser sur la prévention

Moustiques, puces, tiques, gastéropodes, les ennemis à abattre sont, certes, petits, mais ils sont dangereux. 

Peste, paludisme, dengue, chikungunya, filariose, FVR (fièvre de la vallée du Rift) et la bilharziose sont les principales maladies à transmission vectorielle sur lesquelles Madagascar porte une attention particulière dans le cadre de la journée mondiale de la santé, célébrée localement, hier, et placée sous le thème de la lutte contre les maladies à transmission vectorielle. Ainsi, pour la seconde fois au cours de ce mois d’avril, les maladies à transmission vectorielle est au cœur de l’actualité à Madagascar, car cette journée est célébrée à l’échelle mondiale, le 7 avril, date d’anniversaire de la création de l’Organisation Mondiale de la Santé en 1948, tandis que la célébration nationale a eu lieu hier.

Palu, dengue, peste, bilharziose. Le paludisme est, certainement, la maladie à transmission vectorielle qui fait le plus de victimes dans le monde (660 000 personnes en étaient décédées en 2010, dont essentiellement des enfants africains), mais c’est la dengue qui s’étend le plus rapidement. A Madagascar, la lutte contre le paludisme est un  combat mené depuis des décennies. Les dispositions de prévention incluant les campagnes d’aspersion intra-domiciliaire (CAID) et la distribution de moustiquaires à imprégnation durable (MID) figurent parmi les réponses nationales qui ont obtenu des résultats encourageants. En 2012, quelque 3,7 millions de MID ont été distribués dans 31 districts du littoral Est tandis qu’en matière de CAID, entre 1,2 et 2 millions de ménages ont été aspergés de produits anti-moustiques entre 2008 et 2012.

Bénéfices renforcés. Ces pulvérisations intra-domiciliaires permettent à la fois de réduire les densités des moustiques vecteurs du paludisme et réduisent leur entrée dans les maisons, tout en réduisant leur durée de vie. Ce qui conduit logiquement vers une réduction du contact hommes-vecteurs et par conséquent, les piqûres infectantes. D’où une réduction de la morbidité et de la mortalité. Et comme les produits pulvérisés dans les habitations agissent sur les moustiques, mais également sur d’autres types d’insectes vecteurs d’autres maladies, les bénéfices n’en sont que renforcés. Quant à la filariose lymphatique, causée par la piqûre de moustique anophèle, elle a également fait l’objet d’une campagne de lutte par le biais de la distribution de masse de médicaments contre cette maladie. Depuis la première campagne en 2005, quelque 63 % des 96 districts endémiques sont couverts par ce programme qui a ciblé plus de 12 millions de personnes.

Pour se protéger de toutes ces maladies, lesquelles ont un coût, non seulement pour le malade mais également pour le pays, il importe que le public connaisse les comportements sains vis-à-vis des vecteurs. La journée d’hier était une occasion de le faire. Il reste à en mesurer la portée.

Hanitra R.

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