Face à une conjoncture économique de plus en plus tendue, marquée par une baisse significative de l’Aide publique au développement, notamment celle en provenance des États-Unis via l’USAID, la situation des ménages malgaches devient chaque jour plus précaire. À cela s’ajoute une flambée continue du coût de la vie, aggravée par la récente décision de la Banque Centrale de relever le taux directeur, une mesure qui, selon plusieurs observateurs, pourrait davantage étouffer l’activité économique. Dans ce contexte alarmant, le parti Malagasy Miara-Miainga (MMM) de Hajo Andrianainarivelo relance un appel urgent. Il demande instamment l’instauration d’un moratoire, une suspension provisoire des projets jugés non prioritaires, notamment ceux à vocation purement esthétique ou destinés à des effets de communication, mais dont l’impact concret sur la population reste insignifiant.
Pour le MMM, une loi de finances rectificative (LFR) s’impose dans les plus brefs délais. Cette LFR devrait redéfinir les priorités budgétaires du pays, en mettant l’accent sur trois axes majeurs : la création d’emplois, la protection sociale et le soutien aux projets économiques durables. « Il s’agirait notamment de compenser les financements extérieurs en berne par des investissements stratégiques dans des filières à fort potentiel, comme les cultures d’exportation, capables de générer des devises et de revitaliser l’économie nationale », souligne le parti dans son communiqué publié mercredi dernier. Le MMM interpelle enfin les parlementaires, les enjoignant à prendre position en faveur des intérêts du peuple qu’ils représentent. « Votre rôle n’est pas de servir une seule personne ni un seul parti », martèle le parti, qui exhorte les élus à faire preuve de responsabilité et de courage politique en ce moment critique.
Julien R.