
La lutte contre la malnutrition est loin d’être gagnée dans le district de Betioky-Sud. Les agents communautaires dans ce district déplorent l’indifférence de certaines mères de famille quant aux principes et actions devant être menées et appliquées pour lutter contre la malnutrition. La situation est parfois « décourageante » s’est lamentée Soaziliny, agent communautaire en nutrition œuvrant dans le district en question. Elle d’expliquer que « les populations cibles comprennent l’importance des principes, elles retiennent les procédures et démarches à suivre et elles sont dans la majeure partie des cas nombreuses à répondre présentes durant les actions de sensibilisation menées par les agents communautaires ». Avant d’ajouter que « les populations n’appliquent pas les outils qui leurs ont été dotés. Beaucoup de mères de famille ne suivent pas les conseils juste parce qu’elles ne veulent pas ». La conséquence de telle « entêtement » de la population concernée aggrave la situation de la malnutrition dans ce district. Et ce, malgré les efforts menés par les divers acteurs comme l’ONG Action Contre la faim.
Stationnaire. La situation de la malnutrition ne change pas vraiment dans le district de Betioky Atsimo. « La malnutrition revient à chaque saison – comprise entre le mois d’octobre et février » – a fait savoir Honorine Harimalala, un autre agent communautaire de Betioky-Sud. Cette dernière d’avancer que « l’une des premières causes d’une telle situation est la réticence des mères de familles à suivre les conseils des agents communautaires ». Soaziliny d’avancer toutefois l’hypothèse de l’approche menée pour sensibiliser les populations locales. « Nous revenons fréquemment auprès des zones locales et nous répétons à chaque fois les mêmes sujets de sensibilisation. Si bien que les gens commencent à en avoir marre ». « Ils (les cibles) bloquent donc tout ce qui vient des agents communautaires et ne prennent pas en considération les bonnes conséquences des pratiques proposées », s’est-elle plainte. Nordine, un agent communautaire en nutrition de Betioky, rappelle cependant que des « résultats positifs sont perçus chez les familles dont les mères suivent et appliquent les conseils en nutrition ». Résultats qui se traduisent par « un meilleur niveau de santé des enfants et de la famille » précise Nordine. La malnutrition est cyclique dans le district de Betioky. Si bien que la population locale semble être habituée (s’est résignées) à la revivre à chaque fois.
José Belalahy