
47% des enfants malgaches souffrent de la malnutrition chronique, d’après les données de l’ONN (Office national de nutrition), en 2016. Ce qui signifie qu’un enfant sur deux a un retard de développement mental, psychomoteur, cognitif et physique.
Malgré l’abondance des produits vivriers dans la région Itasy, la malnutrition chronique y est visible. D’après les dernières statistiques disponibles en 2012, cette forme de malnutrition touche surtout la région Itasy, avec un taux de 62,3%. Pour permettre à la population de remédier à ce fléau, le Service de District de Santé Publique de Miarinarivo a fait appel à des volontaires japonais. La première est arrivée en 2010 et a œuvré pour la nutrition et l’hygiène pendant deux ans. La seconde est actuellement en service dans le District de Miarinarivo, depuis août 2016. « L’intervention de ces volontaires améliore la situation à Miarinarivo. L’objectif est de préparer de la nourriture variée, à partir des produits disponibles dans la localité, et qui sont à bas prix. Nous incitons également les ménages à manger avant de vendre et à entreprendre la production à cycle court, dans l’élevage et l’agriculture », a indiqué le Dr Tiana Germain Rakotondramaro, adjoint technique au sein du Service de District de Santé Publique de Miarinarivo.
Intervention directe. Actuellement, 80% des enfants suivis dans les centres SEECALINE du District de Miarinarivo respectent les normes de croissance. D’après la volontaire, Himeno Momi, infirmière japonaise, intervenant dans la santé de la mère et de l’enfant et la nutrition à Miarinarivo, cette situation peut encore s’améliorer. « Dans ce District, je travaille avec les centres SEECALINE, suite à l’appel du Service de District de Santé Publique. On procède au pesage et à la mesure de la taille du bébé. Il y a déjà des normes indicatrices pour vérifier si le bébé en question souffre ou non d’une malnutrition. Je propose ensuite des recettes pour une nutrition équilibrée, avec une combinaison d’éléments nutritifs adéquate », a affirmé la volontaire japonaise. Outre la nutrition, celle-ci intervient également auprès des enfants et de leurs familles, pour l’hygiène. Les bénéficiaires que nous avons questionnés hier ont d’ailleurs exprimé leur satisfaction, quant au partage de savoir-faire et des diverses astuces des volontaires japonais. Nous en reparlerons.
Antsa R.