
Vakinankaratra, Analamanga, Itasy et Amoron’i Mania enregistrent les plus forts taux de retard de croissance enregistrés dans le pays. Lesdits taux sont compris entre 44 et 60%.
Paradoxe. C’est ce qui définit le mieux la situation de la malnutrition chronique dans la Grande Île. En effet, ce fléau s’observe le plus dans les régions à vocation agricole des hautes terres centrales telles que Vakinankaratra, Amoron’i Mania, Itasy ou encore Analamanga. Il correspond à « l’origine du retard de croissance» causé par divers facteurs tels qu’un «régime alimentaire non équilibré et peu diversifié, des mauvaises pratiques de soins maternels, un accès insuffisant à l’eau et aux services sanitaires ou encore des pratiques d’hygiène inadaptées ». Une situation « qui s’observe le plus chez les ménages aux revenus les plus faibles et dont le chef de famille est peu instruit ». Pour le cas d’Amoron’i Mania par exemple, la région affiche un taux de prévalence de malnutrition chronique de 55%. Il conviendrait de noter que la malnutrition provoque « des effets irréversibles sur ses victimes qui se trouvent privées, à vie, de leur capacité cognitive et physique ».
Japon. Le projet d’amélioration de la nutrition par une approche multisectorielle vient d’être lancé dans la région Amoron’i Mania. Confié à trois programmes des Nations unies, le projet en question est financé par le gouvernement du Japon à hauteur de 1,37 millions de dollars à travers l’IFNA ou Initiative pour la sécurité alimentaire et nutritionnelle en Afrique, et devrait concerner des interventions sensibles à la nutrition, la gouvernance ou encore la communication. Des interventions qui devraient toucher au moins 50 000 personnes, dont 2 500 femmes enceintes et 5 000 enfants de moins de 2 ans. Les actions quant à elles consisteront «à améliorer la disponibilité de l’eau et l’accès à la nourriture diversifiée en quantité et de qualité pour les familles vulnérables». Il s’agirait également de « promouvoir les repas scolaires à base de produits de potagers scolaires ou de jardins de case ».
José Belalahy