11 000 enfants et 10 000 femmes enceintes et allaitantes. Ce sont les bénéficiaires du financement du Japon à travers la Jica (Agence japonaise de coopération internationale), qui permet au PAM (Programme alimentaire mondiale) des Nations Unies, d’intervenir dans 5 communes du district d’Amboasary, notamment celles de Behara, Ifotaka, Sampona, Tanandava et Berano. Lors de la signature du protocole d’accord qui s’est tenue au siège de la Jica Madagascar à Ankorondrano, le 11 novembre dernier, la partie japonaise a annoncé une contribution financière de 1,6 millions USD, soit environ 6,36 milliards d’ariary destinée à la prévention de la malnutrition chronique dans cette partie Sud de Madagascar. « Le PAM est extrêmement reconnaissant envers ce soutien de la Jica. Cette contribution arrive à un moment où la situation nutritionnelle des familles vulnérables dans le Sud demeure inquiétante sachant que la période de soudure a démarré et que les pluies se font attendre. Alors que les enfants et leurs mères sont parmi les plus vulnérables, le soutien de la JICA va nous permettre d’améliorer le statut nutritionnel de ces populations les plus fragiles et dans le long terme », a déclaré la Représentante du PAM à Madagascar, Pasqualina Disirio.
Fenêtre d’opportunité. Dans son intervention dans le district, l’approche adoptée par le PAM est baptisée « Miaro » et vise à prévenir la malnutrition chronique en proposant un ensemble d’interventions axées sur les milles premiers jours de la ville de l’enfant, appelés communément « fenêtre d’opportunité ». D’après les explications, ces interventions consistent en la distribution d’aliments nutritionnels spécialisés pour les enfants et les femmes enceintes et allaitantes ; la mise en place de jardins potagers pour produire des aliments nutritifs et diversifiés et générer des revenus suppléments ; et la communication pour le changement social et de comportement sur des éléments clés en nutrition. « La Jica étant une agence de développement, nous ne nous limiterons pas à l’aide humanitaire, nous sommes en pleine transition pour pouvoir capitaliser les acquis à travers les outils qui ont été développés par le Projet d’amélioration de la sécurité alimentaire et de la nutrition (PASAN) afin d’augmenter la part de la nutrition sensitive dans la lutte contre la malnutrition. L’intervention de PASAN touche les domaines de la nutrition, l’agriculture, la santé et le wash. La part de la nutrition sensitive est seulement de 20% par rapport à la nutrition spécifique qui occupe 80% des activités menées dans le pays », a déclaré Tanaka Kaori, Représentante résidente de la Jica à Madagascar. A noter que la prévention de la malnutrition chronique contribue à améliorer le statut nutritionnel à court terme mais aussi les capacités humaines et ainsi le développement à long terme du pays. Parmi les actions dans le cadre du partenariat entre la JICA et le PAM figure la mise en œuvre de cantines scolaires dans la région Fitovinany et d’actions pour la nutrition dans la région Amoron’i Mania.
Antsa R.