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mardi, mai 13, 2025
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Malnutrition dans le Sud : Des migrants réduits à mendier

Le district d’Amboasary Sud ferait face à une vague de migration interne à cause de la situation de malnutrition dont le district est victime en ce moment.

La situation d’insécurité alimentaire dans le Sud serait actuellement alarmante. Ladite situation s’est aggravée par rapport à 2019 à Amboasary Sud si l’on se réfère à un document émanant du Programme alimentaire mondial (PAM) Madagascar. Le même document de faire également savoir « sur 32 CSB ou Centre de Santé de Base saisis, 6 communes sur 16 sont en urgence nutritionnelle et 3 sur 16 sont en alerte nutritionnelle». Une situation qui provoque de lourdes conséquences dans le Sud du pays d’après une source sur place. Cette dernière d’avancer les résultats de l’évaluation rapide multisectorielle effectuée dans le district d’Amboasary Sud au mois d’octobre dernier « Selon cette évaluation, 75 % des enfants inscrits se sont retirés du système scolaire à cause de la situation liée au Kere». Une pratique d’abandon scolaire expliquée par l’inexistence de nourriture dans les foyers malgaches de cette partie du pays, d’un côté. Mais surtout, par un phénomène de migration interne vers les centres urbains. « Des familles entières quittent leurs hameaux pour les villes. Hommes, femmes et enfants se déplacent d’un centre urbain à un autre dans l’espoir de trouver une meilleure situation», a expliqué notre source.

Désillusion. Bon nombre de ces migrants se retrouveraient confrontés à une dure réalité une fois arrivés dans les centres urbains. «A défaut de nourriture et d’une meilleure vie, ils se retrouvent à la rue. Beaucoup de familles font la manche dans les centres urbains. Le pire c’est de voir des enfants qui auraient dû être à l’école et quémander partout pour rien du tout parce qu’il n’y a presque rien dans cette partie du pays», a lancé notre source. Si certains attribuent l’origine de la situation à la malnutrition, d’autres y trouvent une conséquence directe du système d’assistanat implanté dans le Sud. « A force de recevoir des dons pendant des années, une vingtaine ou trentaine d’années, beaucoup de gens se sont mis à mendier dans les rues, auprès de leurs familles ou encore là où ils pensent pouvoir recevoir à titre gratuit des vivres ou de l’argent», déplore un habitant d’Ambovombe qui a tenu à taire son nom. Une habitude qui tendrait à gagner du terrain si l’on en croit les dires de notre source. Pour en revenir au phénomène de migration interne, des « déplacés» comme on appellerait les migrants dans le Sud, feraient plus de vingt-cinq kilomètres pour rejoindre les (illusions de ) nourritures des centres urbains.

José Belalahy

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